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Animation / manga  


Cowboy Bebop, le Film
de Shinichiro Watanabe
Gaumont Columbia Tristar Home Vidéo 2004 /  3.82 € - 25 ffr.
Durée film 115 mn.
Classification : Tous publics
Sortie cinéma : 2003, Japon
Titre original : Tengoku No Tobira

Version : DV9/Zone 2
Format vidéo : 1.85
Format image : 1.33
Format audio : Français (Dolby Digital 5.1), Anglais (Dolby Digital 5.1), Japonais (Dolby Digital 5.1), Espagnol (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français, Anglais, Portugais, Espagnol, Arabe, Néerlandais

Bonus :
6 documentaires
La comparaison film/Storyboard
Les personnages
La galerie d'art conceptuel
Les clips musicaux
Les bandes-annonces



2071. Une nouvelle menace bioterroriste plane sur Mars, et plus particulièrement Alba-city, suite à l’explosion d’un camion-citerne. En effet, aux victimes directes de l’attentat s’ajoutent, dans les heures qui suivent, de nouveaux décès inexpliqués. Il semblerait qu’un virus jusqu’alors inconnu soit à l’origine de ces mystérieuses et inquiétantes disparitions. Le gouvernement, dont la priorité absolue est désormais de capturer les auteurs de ce carnage, offre une récompense rondelette à quiconque arrêtera les terroristes impliqués dans cette sombre histoire. Aussitôt, Jet, Spike, Faye et Ed, les chasseurs de prime du Bebop, toujours aussi fauchés, décident de relever le défi et se lancent à la poursuite de l’instigateur de l’attentat, un certain Vincent Volaju.

Pari réussi pour Watanabe, qui a su décliner sur 1h51 la désormais célébrissime série éponyme. Maîtrisant totalement son sujet, le réalisateur n’a pas lésiné sur les moyens, mis au service d’une très belle histoire, simple et efficace.
Le graphisme tout d’abord, à la beauté époustouflante, nous offre par le truchement de contrastes saisissants une reproduction très fidèle du réel qui plonge le spectateur dans un monde étrangement familier – poussant le vice jusqu’à faire figurer une néo-Tour Eiffel sur Mars ! Cette identification est largement entretenue par les personnages, figures désormais connues que l’on retrouve avec plaisir et qui restent très proches de ce qu’ils sont dans la série. Ainsi, l’univers futuriste du film n’est-il pas si éloigné de la société actuelle, avec ses mêmes peurs (prions, épidémie et violence) et ses mêmes menaces (bio-terrorisme, armes bactériologiques, robotisation à l’extrême, etc.). D’aucuns pourraient même lui reprocher son américanisation excessive.

La bande-son ensuite, qui alterne ambiances jazzy et morceaux rocks aux riffs de guitares endiablés, participe pleinement aux atmosphères bigarrées de l’œuvre.
Enfin, le scénario, très travaillé, mêle habilement des styles aussi divers que le polar, l’aventure et le cyberpunk. De plus, les dialogues percutants ne manquent pas d’humour et le jeu sur les variations de rythme permet à Watanabe d’alterner scènes d’action et séquences plus contemplatives, insufflant un tempo plutôt inhabituel dans ce genre d’animation. Même si les personnages, certes attachants, ne sont pas aussi fouillés que le laissent entendre les différents acteurs du long-métrage interviewés dans les bonus, Spike apparaît néanmoins plus torturé qu’à l’accoutumée et Jet terriblement nostalgique. Ces suppléments font d’ailleurs l’objet d’un soin tout particulier, proposant des entretiens avec le réalisateur, les « voix » japonaises et américaines, ou encore avec le compositeur, qui n’hésitent pas à lever le voile sur l’envers du décor. Bien que tout cela frôle parfois l’autopromotion, les analyses des personnages, leurs bios express et la présentation des story-boards ainsi que de deux clips vidéos ne manquent pas d’intérêt et prolongent encore un peu le rêve.


Océane Brunet
( Mis en ligne le 05/07/2004 )
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