L'actualité du livre
Animation / manga  


Ah ! My Goddess
de Gôda Hiroaki
Kaze 2004 /  6.26 € - 41 ffr.
Durée film 90 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma : Japon, 2000

Version : DVD 9 / Zone 2
Format image : 16/9
Format audio : Français, Allemand, Japonais Stéréo 2.0
Sous-titres : Français/ Allemand


DVD 2 :
Making of
Reportage sur le doublage
Bandes annonces



Belldandy et Keiichi préparent activement leur prochaine course de side-car et mettent tout leur coeur dans la démonstration de début d’année destinée à recruter de nouveaux membres pour le club moto. Alors que la vie s’écoule ainsi paisiblement pour le jeune couple, Belldandy est rattrapée par son passé. En effet, le mystérieux Célestin s’est échappé de la prison lunaire où il était détenu depuis des années et poursuit son projet utopiste de rendre le monde meilleur. Sa cible : la Porte du Temps, lieu hautement symbolique, qui a détruit plus d’un amour unissant un humain et une déesse. Pour cela, Célestin pirate le programme de Belldandy et s’empare du corps de cette déesse de première catégorie (rien que ça !). Tombée dans une sorte de transe hypnotique, cette dernière perd alors une partie de sa mémoire, et en particulier oublie son amour pour Keiichi...

Autant dire que les éditions Kaze ont mis le paquet pour ce coffret collector ! Réalisé avec grand soin, cet objet classieux se présente sous la forme d’une véritable pochette-surprise recelant mille trésors : autocollants, carte postale ou livret spécial avec interviews en pagaille, rien n’est laissé au hasard pour vous en mettre plein la vue.
Mais qu’en est-il du film, adaptation du célèbre manga éponyme de Kosuke Fujishima ? Saluons tout d’abord le graphisme de l’oeuvre qui, loin du débordement d’effets spéciaux auquel on assiste de plus en plus concernant l’animation japonaise, mêle avec intelligence 2D et 3D. Aérien et naïf, il n’est pas sans rappeler les productions de Miyasaki, en moins chichiteux. Le scénario, parfois un peu décousu, nous conte une histoire drôle et féerique, pleine de poésie, dont la lenteur des plans suscite un onirisme apaisant. Bien que tout ceci s’adresse avant tout à un jeune public, on y retrouve une symbolique sexuelle omniprésente et excessivement sublimée, ainsi qu’une réflexion intéressante sur la dictature du bonheur. En effet, le personnage de Célestin se montre prêt à tout au nom de la liberté. Ici, la fin justifie les moyens et rien n’est trop beau pour une si noble cause. D’aucuns peuvent y déceler une mise en garde contre le terrorisme des idées humanistes et la tyrannie des Bien-Pensants, qui peuvent se révéler bien plus dangereux qu’il n’y paraît. À vouloir se substituer aux Dieux, Célestin s’y brûle les ailes et y laisse une partie de sa raison... Tout ceci pour revenir à la parabole éculée mais efficace de l’amour comme seul remède aux malheurs du monde, amour qui réconcilie les êtres et apaise les coeurs. Déplorons seulement un final un peu too much, terriblement abscons, qui sombre dans un délire psychédélique déroutant. En revanche, saluons l’originalité des décors et le soin apporté aux personnages, dont les costumes rivalisent d’ingéniosité et d’excentricité. Un agréable moment donc en perspective, plein de fantaisie et de bonne humeur, pour le plaisir des grands et des petits.


Océane Brunet
( Mis en ligne le 10/08/2004 )
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