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Gloire et déclin de la Tunisie antique |
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Hédi 
Sélim La Tunisie antique Éditions Mengès 2001 / 9.01 € - 59 ffr. / 260 pages ISBN : 2-8562-0421-x FORMAT : 27x32 Imprimer
Au cours des siècles, l’étendue du patrimoine archéologique tunisien a
suscité de nombreuses convoitises aux conséquences plus ou moins
heureuses. Aux auteurs arabes du Moyen-Âge qui, les premiers, se sont
penchés sur ces vestiges, ont succédé des explorateurs européens,
avides de découvertes. C’est grâce à ces derniers qu’une première
documentation a pu être constituée. Car, dès lors, les richesse
archéologiques ont été recensées tandis que l’on recopiait les
nombreuses inscriptions latines. Alors que les pillages en masse
alimentaient le trafic d’œuvres d’art durant près d’un demi-siècle, il fallut
attendre les années 1880 pour que des mesures de sauvegarde et de
mise en valeur du patrimoine tunisien soient établies. Aujourd’hui,
l’internationalisation des fouilles et les recherches effectuées ces
dernières années ont permis la mise au jour de nouveaux éléments.
C’est à la lueur de ces récentes découvertes que l’historien et
archéologue Hédi Sélim propose cette somme sur la Tunisie antique.
Dans le présent ouvrage, l'auteur a fait le choix d’un parcours
chronologique, de la phase préhistorique, pour laquelle les données
restent très incomplètes, en passant par la période phénicienne, puis
romaine, jusqu'à l’instauration de l’église chrétienne. Autant de cultures
qui se sont succédé, croisées, imposées les unes aux autres. Le contact
avec l’Orient, amorcé avec l’arrivée des Phéniciens, constitue un
événement fondateur. De nouveaux horizons s’ouvrent pour le continent
africain resté jusqu'alors à l’écart des civilisations florissantes du
Proche-Orient. Carthage, fondée par des colons de Tyr conduits, selon la
légende, par Didon, devient capitale de l’empire. Rivale de Rome, elle
sera détruite à la suite des guerres puniques, puis reconstruite par
Scipion l’Africain en 146 av. J.-C., devenant capitale de l’Afrique romaine
puis de l’Afrique chrétienne avant son déclin, lié aux invasions barbares
du 4e siècle ap. J.-C..
Ces vagues d’occupation successives et sa situation en plein cœur de la
Méditerranée confèrent à la Tunisie un statut original. Des courants
d’échanges contribuèrent à assurer son rayonnement durant l’Antiquité.
Les nombreux objets découverts, importés ou fabriqués sur place,
témoignent d’échanges commerciaux et artistiques importants. À l'instar
d'autres découvertes récentes, une maison romaine mise au jour à El
Jem (200 km au sud de Tunis) a contribué à une meilleure connaissance
de l’urbanisme et de l’architecture mais aussi, indirectement, à celle de
la vie de la cité ou de la diversité des rites funéraires.
Souad Hali ( Mis en ligne le 08/03/2002 ) Imprimer |
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