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Histoire & sciences sociales -> Agrégation d'Histoire 2005 |
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Les médecins face au conflit |
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Sophie 
Delaporte Les Médecins dans la Grande Guerre - 1914-1918 Bayard - Centurion 2003 / 2.9 € - 19 ffr. / 224 pages ISBN : 2-227-47272-3 FORMAT : 15x21 cm
L'auteur du compte rendu: Agrégé et docteur en histoire, Jean-Noël Grandhomme est l'auteur d'une thèse, "Le Général Berthelot et l'action de la France en Roumanie et en Russie méridionale, 1916-1918" (SHAT, 1999). Il est actuellement PRAG en histoire contemporaine à l'université "Marc Bloch" Strasbourg II.
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Auteur d’une thèse remarquée sur Les Gueules cassées (publiée par les éditions Noésis en 1996), Sophie Delaporte veut ici étendre son propos à l’ensemble des pratiques médicales durant la Grande Guerre. Cette thématique a récemment touché le grand public grâce au succès mérité du film La Chambre des officiers, consacré aux blessés de la face. Elle intéresse aussi depuis longtemps les historiens anglo-saxons, et commence à susciter des études universitaires en France.
Dans un style et selon une approche qui se situent résolument dans l’orthodoxie de l’Historial de Péronne, Sophie Delaporte, élève de Stéphane Audoin-Rouzeau, ne s’attache pas tant aux médecins dans la guerre de 1914-1918 qu’à leurs «pratiques» et leurs «perceptions» du conflit. Il ne s’agit pas là en effet d’une étude – qui reste à faire – sur la composition et la mentalité du corps des officiers du service de santé français pendant la Grande Guerre. L’auteur ne veut pas faire œuvre exhaustive, elle procède par éclairages. La première partie de son étude est consacrée aux blessures au ventre et aux errements de leur traitement ; la deuxième à la chirurgie des membres («Amputer ou conserver ?») et la troisième aux marges du sujet, c’est-à-dire aux blessures volontaires et à l’attitude du corps médical face à de tels phénomènes : officier, le médecin aux armées se doit de juger sévèrement de tels actes «antipatriotiques», tandis que le professionnel de la santé qui l’habite aussi ne peut s’empêcher de chercher les causes et les motivations psychologiques de tels comportements.
Plus qu’une histoire des médecins en guerre, cet ouvrage retrace donc leur action dans la durée face à des cas concrets, mais en se limitant à des domaines bien circonscrits. Il s’attache aussi au changement du regard qu’ils portent sur leurs patients et les problèmes qu’ils soulèvent entre 1914, où l’on se situe encore dans l’urgence, et 1918, où une certaine «routine» s’est mise en place.
Jean-Noël Grandhomme ( Mis en ligne le 09/02/2004 ) Imprimer
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