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Papillons du temps perdu
Denis Baldwin-Beneich   Le Sérieux des nuages
Actes Sud 2010 /  20 € - 131 ffr. / 263 pages
ISBN : 978-2-7427-8817-0
FORMAT : 11,5cm x 21,5cm
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Pour peu qu'on ait la plume facile, que l'encre crée en soi quelque picotement, d'irrésistibles démangeaisons, tout s'affole alors quand on arrive au carrefour, celui de la cinquantaine et ses lumières dorées, celles qui allongent l'ombre derrière soi cependant que la face, elle, peine à se masquer, que les imperfections y saillent, rides et tâches, bribes du temps qui passe...

Ainsi pourrait se résumer Le Sérieux des nuages de Denis Baldwin-Beneich : la chasse aux papillons du temps perdu par un dandy vieilli retrouvant à l'occasion d'une occasion, son passé flétri, ses compagnons d'autrefois, les anciennes maîtresses. Autant de roses défraîchies, mais aussi de souvenirs enfouis qui exsudent au prix d'une archéologie mémorielle... «Je me retournai. Vérité poétique, passé présent confondus, hors du temps et de nous-mêmes. Marthe, belle comme un livre ouvert, un livre solide et confortable – les livres sont des amis froids et sûrs – un livre qui aurait contenu le traité des choses qui sont dans notre dos, peut-être celui des choses qui furent» (p.79).

Marthe, le grand amour, retrouvée ici, et le temps, étranglé par ce court-circuit de l'espace et de l'histoire, de bafouiller. On ne rejoue jamais la même pièce de théâtre. Ce qui hier fut joli fabliau prend aujourd'hui des airs de farce.

Maxime, le narrateur, parti en Amérique, revient en France, invité par Diane, vieille comparse des fêtes d'autrefois, une salonnière excentrique. Le milieu de ceux-la flirte avec la stratosphère sociale. La peinture de ces retrouvailles est cinglante, la nostalgie y perd en ouate, la meute décrite, dans un mouvement brouillon, fantasque, a de quoi faire peur.

Mais cette farandole fait trop tourner la tête. «Je vous perds un peu, sûrement, si ce n'est déjà fait (…), avec mes jeunes filles numérotées aujourd'hui disparues et mes histoires de femmes sur le retour, mûrissantes, (d'un seul coup, on dirait qu'il n'y a plus que ça autour de nous : des crépusculaires !)» (p.119)... Hélas, oui. On en vient à regretter que ce roman ne fût véritablement celui de ces années perdues, et non cet aller-retour complaisant entre soi et soi-même... La talent de plume, lui, indéniablement, est là.


Thomas Roman
( Mis en ligne le 18/01/2010 )
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