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L’enfant qui n’a pas pu grandir
Emmanuel Bonini   L'Eté, les enfants meurent aussi
Editions Alphée – Jean-Paul Bertrand 2011 /  15.90 € - 104.15 ffr. / 189 pages
ISBN : 978-2-7538-0677-1
FORMAT : 14,4cm x 22,2cm
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En Corse du Sud, dans les années 30, les faits annonciateurs de la Seconde Guerre mondiale glissent sur cette communauté de gens de la terre. Loin des turpitudes du continent, la vie est rythmée par les récoltes successives. Les villageois confient leur existence à la ritournelle des saisons, accueillent les caprices de la nature (sécheresse, vent, pluie torrentielle…) avec un pragmatisme presque philosophique. Zarazio, petit village que l’on imagine incrusté dans la roche, obéit à ces règles de vie séculaires. Le progrès et ses inventions étonnantes sont accueillis avec défiance. Ainsi est perçu l’arrivée de l’électricité conduite par d’étranges poteaux reliés entre eux par des fils suspendus.

Un terrible événement va enfermer les habitants dans leur suspicion à l’égard de ces nouvelles technologies. Sampiéro, un des jeunes fils d’une grande famille de Zarazio, meurt, bêtement électrocuté. Fiora, sa mère, n’accepte pas cette mort. Ce n’est pas auprès de Luiggiu, son mari volage et distant, plus à l’aise en société que dans ses relations conjugales, qu’elle trouvera du réconfort, pas plus qu’auprès de l’église qu’elle décide de déserter.

Fiora, parée de vêtements de deuil et ce malgré les naissances successives d’autres enfants, reste figée dans sa douleur. Son obstination à ne pas faire son deuil la conduit sur le chemin de la folie ; telle est l’image qu’elle renvoie aux villageois. Elle se fiche d’être montrée du doigt, son seul objectif est de faire exister Sampiéro même s’il n’est qu’un fantôme. Pour elle, il existe dans ses rêves et dans les rituels qu’elle met en place. C’est sa façon de résister. Ses autres enfants, elle les aime, bien sûr, mais ce n’est pas pareil ; Sampiéro reste unique, l’enfant qui n’a pas pu grandir. Chaque situation difficile réveille la douleur. De l’amour non consommé avec Igor le russe au départ pour le front de chacun de ses fils, Fiora se replie tandis que Luiggiu devient trop âgé pour tenter de comprendre.

Cette fresque familiale a l’avantage de mettre en avant un style de vie révolu et l’ambiance des villages reculés. Toutefois, les personnages ne sont guère attachants et manquent de profondeur d’autant que la plume de l’auteur semble ne pas coller au monde qu’il décrit. Le ton est souvent léger et précieux. Son entêtement à écrire ouvertement, dans la narration, les questions que les personnages peuvent se poser, accompagnées de réponses systématiques semblant être celle de l’auteur plutôt que celle des personnages, montre toute la prétention de ce roman. Dommage.


Frédéric Bargeon
( Mis en ligne le 09/05/2011 )
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