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Cure de jouvence
François Cérésa   Sugar puffs
Fayard 2011 /  18,90 € - 123.8 ffr. / 290 pages
ISBN : 978-2-213-65442-3
FORMAT : 13,5cm x 21,5cm
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Depuis les années 1980, François Cérésa, journaliste au Nouvel Observateur et au Figaro, a publié une vingtaine d’ouvrages, dont certains ont particulièrement fait parler d’eux, entre autres, Les Moustaches de Staline, paru en 2008. Auteur donc prolixe et célébré pour une certaine capacité à rendre compte des tourments de l’âme causés à l’homme dans les rapports qu’il entretient avec les femmes, Cérésa sort un nouveau roman pour la rentrée littéraire 2011.

Un homme accompagne à Orly son fils de 24 ans en partance pour l’Irlande et il se souvient d’une même scène ; en 1969, alors qu’il avait 15 ans, son père et sa mère le mènent à l’aérogare des Invalides car, l'adolescent posant des problèmes à l’école, il avait été décidé de l’envoyer un an en Angleterre, logé chez l’habitant et suivant des cours dispensés par des enseignants français. L’homme se souvient alors de cette année de découvertes : les filles mais aussi les femmes, le sexe, l’amitié et ses bagarres. C’est donc un roman d’apprentissage que nous livre François Cérésa.

Malheureusement, ce qui aurait pu être le récit d’un adolescent grandissant au milieu des bouleversements sociaux marqués par mai 68, s’avère être davantage une succession de clichés sur la jeunesse vue par un cinquantenaire, le narrateur, reconstruisant à l’envi les hésitations et les fantasmes d’un très jeune homme. Ainsi, symboles de l’entente cordiale, les jeunes anglaises s’offrent assez facilement pour que des jeunes gens puissent assouvir leurs pulsions, même si ceux-ci, en «French lovers», rêvent de passer à l’acte avec des femmes plus mûres. L’enseignante française, tantôt décrite comme une vieille fille, tantôt comme une hétaïre ou une nouvelle Gabrielle Russier, semble la caution littéraire de l’ouvrage puisqu’elle émaille ses cours et ses indécentes propositions de citations de D. H. Lawrence ou d’Aragon et même de références à Jodelle ou Pontus de Tyard, ce qui apparaît assez ambitieux, même en 1969, pour des élèves en rupture scolaire… Étrange erreur passée inaperçue auprès de l’auteur et de son éditeur, elle révèle à ses jeunes pygmalions qu’une partie de sa famille est morte à Auschwitz, alors commandé par Rudolf Hess, confondu avec Hoess…

Il y a finalement bien peu de sensibilité dans ce livre qui recourt au calembour et à la grossièreté calculée comme unique procédé littéraire. Et ce rêve de quinquagénaire réinventant une jeunesse entourée de femmes préoccupées à le satisfaire, paraît vite complaisant et somme toute, bien banal dans le paysage littéraire actuel...


Amélie Bruneau
( Mis en ligne le 18/11/2011 )
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       de François Cérésa
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