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Parcours d’un pionnier
Catherine Urien   L'Oeil du silence - Histoire de Max et Léonora
Anagrammes 2012 /  21.30 € - 139.52 ffr. / 110 pages
ISBN : 978-2847190878
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Alors qu’elle rassemble quelques toiles et pinceaux avant de quitter la maison St Martin, Leonora Carrington découvre par hasard un cahier bleu. L’écriture est celle de l’homme qu’elle aime, le peintre dadaïste et surréaliste Max Ernst.

Fil conducteur de cette première partie du roman, ce journal intime s’ouvre sur la rencontre capitale avec André Breton. L’auteur, Catherine Urien, retrace l’époque où Dada essaimait avec dérision, humour, truculence provocatrice et désir de changer le monde. Peinture, collage, frottage… la créativité de Max Ernst est intense. Les femmes participent pleinement de la sublimation de son art : Lou lui a donné un fils avant qu’ils ne se séparent ; il partage un temps l’amour de Gala avec son ami Paul Eluard mais cette relation à trois, finalement difficilement vécue, s’achève. Après une brève union avec Marie-Berthe, dont la jalousie finit par le lasser, et une aventure avec Leonor Fini, c’est auprès de la jeune Leonora Carrington qu’il trouve tendresse et joie. Mais sous le régime nazi, être une anglaise éprise d’un Allemand vivant en France devient pour elle une véritable source d’angoisse. De fait, leur bonheur à St Martin d’Ardèche est de courte durée : l’immense machine de guerre se resserre jusqu’à les étreindre lors de l’arrestation de Max Ernst en 1939. Désormais seule, la fragile Leonora dérive irrémédiablement vers la folie.

La seconde partie de l’ouvrage relate l’après St Martin et les errances des personnages pris dans l’étau d’une période des plus chaotiques et barbares de notre histoire. Épris de liberté, les dadaïstes et surréalistes sont acculés à faire des choix : Dali fait l’éloge du fascisme et d’Hitler, Paul Eluard entre en résistance, Simone et André Breton trouvent refuge aux États-Unis grâce à la généreuse et richissime américaine Peggy Guggenheim. Pour un Allemand apatride comme Max Ernst, fuir est le dernier espoir de ne pas tomber aux mains de la police de Vichy ou de la Gestapo.

Catherine Urien signe un roman qui respecte les événements aussi exactement que possible sans occulter le rôle essentiel de Peggy Guggenheim et de Dorothea Tanning. Au final, l’ouvrage livre la trame du parcours exceptionnel d’un homme qui a révolutionné l’art aux côtés des dadaïstes, a fait bouger les frontières du réel aux côtés des surréalistes et a innové en tant que pionnier de l’avant-garde artistique de l’époque.


Marie-Claude Bernard
( Mis en ligne le 16/05/2012 )
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