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La Sibérie entière écoutait, recueillie
Olivier Bleys   Concerto pour la main morte
Albin Michel 2013 /  18 € - 117.9 ffr. / 233 pages
ISBN : 978-2-226-24966-1
FORMAT : 14,0 cm × 20,5 cm
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La Russie, un village «pauvre, sale et affamé» en Sibérie, un pianiste français, un concerto de Serge Rachmaninov, bref, tous les lieux communs étaient rassemblés pour faire du nouveau roman d’Olivier Bleys un roman attendu, sans surprise. Mais, l’auteur évite ces écueils et, très vite, les lieux communs cèdent leur place à une histoire à la fois sensible et tragique dans laquelle se lient habillement poésie et grotesque.

Le village de Mourava est situé en Sibérie. Il compte soixante-trois habitants à la belle saison, «seize seulement en hiver». Vladimir Golovkine est l’un d’eux. Sa sœur a quitté le village pour épouser un fonctionnaire moscovite. Vladimir, lui, passe ses journées dans la forêt, les rues du village à ramasser des détritus, nettoyer car «c’est ainsi que [s]a mère [l]’a élevé». Il rêve de quitter cette terre hostile, de rejoindre Krasnoïarsk, la grande ville située en amont du fleuve, à cinq jours de navigation. Mais, il n’a pas les quatre mille roubles pour embarquer à bord de l’Alexander Matrosov, le navire qui assure la liaison. Il ne possède finalement que cette pauvre valise achetée chez l’épicier de Mourava.

Vladimir ne pourra pas embarquer à bord du bateau, mais sur le quai, il fait la connaissance de Colin, un pianiste français qui débarque accompagné de son seul piano. Il trouve refuge chez Vladimir. Pourquoi cet étranger a-t-il choisi Mourava ? Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à débarquer ici avec son piano ? L’homme s’installe, installe son piano et joue : «ce piano droit avait l’ampleur d’un piano de concert ! Il considéra un instant cette singularité et présuma que la cabane, tout en bois, faisait office de caisse de résonance. Il s’interrogea même si la forêt alentour, qui serrait le village de très près, ces millions d’arbres dont les plus avancés se reliaient aux maisons par la pointe de leurs racines ou de leurs branches – si la forêt, donc, ne vibrait pas à l’unisson». Peut-être que dans ce village perdu de Sibérie, il parviendra à jouer le concerto nº2 en do mineur de Rachmaninov que sa main droite refuse de jouer ?...

Il partage son défi avec Vladimir, séduit et surpris par la musique du pianiste raté : «Une transe douce commençait de l’envahir. Déjà ses paupières s’étaient rejointes, un voile tombait sur sa conscience – quand, tout à coup, survint une chose affreuse. La musique vola en éclat, dans un fracas de pierre crevant une vitre. Un juron tordit la bouche du Sibérien. Il ouvrit les yeux, craignant de voir les mains du Français broyées sous le couvercle du piano, sinon la machine tout entière renversée, terrassant l’interprète».

Au cœur de la forêt sibérienne, s’écrit alors une histoire singulière et originale qui conduit les deux hommes à renouer avec leurs destins, désormais mêlés.


Grégory Prémon
( Mis en ligne le 11/10/2013 )
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