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Survivre ne suffit pas
Emily St John Mandel   Station Eleven
Rivages 2016 /  / 477 pages
ISBN : 978-2-7436-3755-2
FORMAT : 14,0 cm × 20,5 cm

Gérard de Chergé (Traducteur)
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Dans son quatrième roman Station Eleven, Emily St. John Mandel utilise son sens du détail et tout un art de la description pour créer un monde noir et angoissant où une épidémie a détruit 99% de la population. Le roman s'ouvre avec la mort sur scène de l'acteur hollywoodien Arthur Leander, dans les habits du roi Lear. Alors qu'il s'effondre, Jeevan Chaudhary, un paparazzo autrefois auxiliaire de santé, vient lui prodiguer les premiers secours, mais en vain, sous le regard horrifié de l'enfant actrice Kirsten Raymonde. A la suite de l'incident, Jeevan est informé par un ami urgentiste qu'un virus de grippe foudroyant est en train de contaminer la planète entière.

Dystopique en apparence, le récit, même s'il pose la question d'une humanité en danger et de ressources amenuisées, se concentre sur les derniers feux de la civilisation. Le monde post-apocalyptique que l'auteure décrit est nimbé d'une certaine tendresse, où les survivants se sont regroupés, visités par un orchestre itinérant perpétuant les œuvres de Shakespeare... L'art réconforte, nourrit la foi, l'espoir... La perspective sur notre monde a donc changé entre les premières heures du cataclysme et ce qu'il en est vingt ans plus tard. Le récit suit quelques personnages au fil de ce temps cassé.

Confuse au début, cette ronde d'histoires, entrelacs d'itinéraires, finira par faire sens pour le lecteur et donner un récit unique et bouleversant. Kirsten par exemple, de jeune actrice choyée, est devenue l'un des saltimbanques de la troupe nomade : la Titania de Songe d'une nuit d'été est aussi celle qui peut tuer les prédateurs d'un coup de couteau. Malgré l'horreur de la situation, ceux qui peuvent défendre et faire tenir une civilisation existent, comme la troupe de Kirsten sur les caravanes de laquelle crie l'injonction que survivre ne suffit pas. Un credo également tatoué sur le bras de la femme.

Le roman tire sa beauté et son énergie des allers-retours qui le tissent. On suit la vie d'Arthur Leander à travers sa carrière et ses trois mariages ratés, notamment le premier avec Miranda l'artiste, une ancienne cadre qui sait ce qu'elle veut, réussit dans sa vie, prête à la changer pour la vivre mieux... même quand elle comprend que sa meilleur amie Elizabeth à une liaison avec Arthur...

Lettre d'amour à notre époque, Station Eleven montre la force de l'esprit face au monde et ses incertitudes, ses horreurs, ses dangers. S'il faisait partie du pourcent d'humains ayant survécu à une apocalypse, qui pourrait dire, comme Miranda, qu'il ne regrette rien ?...


Yujia Liu
( Mis en ligne le 21/09/2016 )
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