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Noirs éblouissements
Hubert Haddad   Les Coïncidences exagérées
Mercure de France - Traits et Portraits 2016 /  19 € - 124.45 ffr. / 192 pages
ISBN : 978-2-7152-4406-1
FORMAT : 14,0 cm × 20,5 cm
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Né en 1947 à Tunis et venu à l’âge de trois ans avec sa famille à Paris (voir Le Camp du bandit mauresque, Fayard, 2005), Hubert Haddad est écrivain, romancier, nouvelliste, poète, historien d’art, dramaturge peintre… L’essentiel de son oeuvre est édité aux éditions Zulma, mais c’est au Mercure de France, dans la très belle collection ''Traits et portraits'', qu’il publie ces Coïncidences exagérées, autoportrait, confidences sur son goût pour les coïncidences ou plutôt son talent exacerbé pour les repérer là où les autres demeurent insensibles. Ces coïncidences, autant de signes mystérieux pour qui sait les voir et éventuellement les interpréter. «Écrire, c’est trouver des habits à la vérité qui soient le plus près de sa vérité», constate–t-il, belle définition d’un autoportrait et de ses limites.

Par touches subtiles, naviguant entre les souvenirs, solaires ou noirs, entre les époques, entre les frontières fragiles qui bornent le réel, Hubert Haddad se raconte, indique des fragments de sa vie, de ses amitiés, glisse des images, photographies, tableaux, dessins, de lui ou des autres. La mort est présente à toutes les pages : mort que lui a évitée le 17 septembre 1970 un de ses amis, le poète Élie Delamarre-Deboutteville, en entrant par surprise dans son petit appartement de la rue Pastourelle et en le convaincant de ne pas sauter par la fenêtre à vingt-trois ans ans ; mort de la belle Chantal qui hante ces pages avec ses vingt ans radieux, elle qui disparaitra presque quarante ans plus tard des séquelles d’une rupture d’anévrisme, mais pour les lecteurs d’aujourd’hui reste cette figure solaire ; mort de ses deux frères, l’un, Michaël, d’un horrible suicide, le second, René, à l’hôpital le 13 novembre 2015 – mort qui rejoint alors celles des victimes des attentats parisiens le même jour, coïncidence tragique.

Ces morts qui accompagnent Hubert Haddad portent certes leur part de douleur et de peine, mais ils ne sont pas tristes pour autant, étroitement liés à sa vie, comme sa mère à qui il rend un tendre hommage tardif. La mort, il l’a vue de trop près ce 17 septembre pour ne pas depuis regarder la vie autrement, avec une intensité renouvelée à chaque instant.

Une très belle écriture, chaque page se savoure, un texte fragmenté en mille éclats. La quatrième de couverture cite la première phrase : «J’avais en ce temps là de noirs éblouissements (…)». Terminons sur la dernière phrase, conclusion ouverte sur d’autres horizons : «La réalité, incessamment, doit être revisitée. Tout, à chaque instant, est à réinventer - serait-ce disparaître au temps calme».


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 23/12/2016 )
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