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L'histoire du plus beau suicide
Nadia Busato   Je ne ferai une bonne épouse pour personne
Quai Voltaire 2019 /  23 € - 150.65 ffr. / 263 pages
ISBN : 978-2-7103-8961-3
FORMAT : 13,5 cm × 22,0 cm

Karine Degliame-O'Keeffe (Traduction)
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Le 1er mai 1947, Evelyn Francis McHale, jeune comptable de 23 ans, saute de la plateforme d'observation du 86ème étage de l'Empire State Building. L'agent de circulation John Morrisey observe un mouchoir blanc tomber lentement au gré des vents. L'énorme bruit qui suit voit le corps intact de Miss McHale s'encastrer dans le toit d'une limousine d'un diplomate des Nations unies. Robert Wiles, étudiant en photographie, prend le cliché quatre minutes après la chute, et devient "picture of the week" du magazine Life le 12 mai. L'image a fait le tour du monde : Evelyn, visage intact, yeux fermés, main gauche gantée tenant son collier de perles, posée sur un lit de laque noire, semble endormie, Belle au bois dormant des temps modernes.

Le détective Frank Murray trouve sur le mur de l'observatoire son manteau soigneusement plié et une lettre expliquant son geste ultime. Outre ses dernières volontés, elle conclut par cette phrase étrange : "dites à mon père, que je ressemble trop à ma mère". Nous savons qu'elle est née à Berkeley dans une fratrie de neuf enfants, que ses parents ont divorcé et que le père a obtenu la garde exclusive de tous les enfants, qu'elle a rejoint après ses études le corps de l'armée des femmes dans le Missouri, que plus tard elle a déménagé à Baldwin, New York, où elle était comptable, qu'elle a rencontré son fiancé Barry Rhodes, ex GI, avec qui elle devait se marier en juin. Pour la petite histoire, Barry ne se mariera jamais.

Les artistes que ce cliché emblématique du 20ème siècle a inspirés sont nombreux : Andy Warhol pour une de ses sérigraphies "Death and Disaster", François Truffaut pour la scène de l'écharpe blanche dans son film "La mariée était en noir", la vidéo de David Bowie "Jump They Say" (1993), le roman Dans le ventre du loup d'Heloise Guay de Belissen... et maintes autres références. Environ trente personnes ont décidé de mettre fin à leur existence de cette façon, malgré les barrières de protection installées depuis.

Nadia Busato, l'auteure de ce roman, son second, paru aux éditions Quai Voltaire, et traduit de l'italien avec brio, s'attache à l'environnement historique et une interrogation sociale de la condition féminine dans les années quarante aux USA, sur fond de grande dépression. L'habileté de l'écriture est intrinsèque à la langue italienne, qui lisse les tragédies au peigne fin pour en faire resplendir les fibres et y faire entrer le soleil, d'une lumière noire parfois. De Visconti à Pasolinii en passant par Vittorio de Sica, l'armada cinématographique accompagne cette plume trempée dans l'encre latine, violente et romantique.

Bella ciao, bella ciao, ciao, ciao...


Raymonde Roman
( Mis en ligne le 19/07/2019 )
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