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Brumes suédoises…
Steve Sem-Sandberg   Lettres de pluie
Robert Laffont 2019 /  21 € - 137.55 ffr. / 288 pages
ISBN : 978-2-221-21515-9
FORMAT : 13,6 cm × 21,6 cm

Johanna Chatellard-Schapira (Traduction)
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Journaliste, romancier, le suédois Steve Sem-Sandberg avait reçu en 2016 le prix Médicis étranger pour son roman Les Élus dont le sujet était le sort de jeunes handicapés et délinquants livrés à un centre d’expérimentations nazi durant la guerre. Lettres de pluie évoque aussi, mais de façon différente, cette période de la Seconde Guerre mondiale et ses aspects noirs.

Le narrateur, Andreas, revient sur l’île où, dans les années 1950, il a passé son enfance avec sa soeur Minna, sous la garde d’un homme seul, Johannes, taciturne, alcoolique. Étrange trio, les parents, américains, ont disparu après avoir confié Minna et Andreas à Johannes ; sur cette disparition qui les a marqués à vie, les enfants n’ont eu aucune explication. Quelques photos, de minces traces, des souvenirs lumineux et… rien.

Le récit commence quelques dizaines d’années plus tard, Johannes est mort dans une solitude absolue ; Andreas vient prendre possession de la maison et laisse les souvenirs remonter. L’île a longtemps appartenu à un personnage énigmatique, Kaufmann, qui, dans les années 1920/30, y avait établi une «Colonie» marquée sous le sceau de l’utopie. Dans cette société qu’il espérait idéale, chacun vaquait à des travaux agricoles, vivait en communauté avec sa famille, s’il en avait une. Derrière cette façade, des zones plus sombres : les mystérieuses analyses médicales auxquelles sont soumis les membres de la colonie, le poids des occupants allemands, le jeu de Kaufmann à l’égard des nazis.

Les souvenirs reviennent par bribes, distillés par le narrateur, souvenirs d’enfance qu’il laisse remonter à la surface, et relit ou interprète plus ou moins. Une enfance heureuse dans l’ombre radieuse de Minna, la perpétuelle rebelle. Des observateurs ressentis comme malveillants, entre autres l’inquiétant régisseur Monsieur Carsten. Des énigmes : la famille de Kaufmann, son épouse «sorcière», sa fille handicapée, la jeunesse du père d’Andreas... Enigmes qui trouveront progressivement des réponses.

L’adolescence et le départ de l’île, les liens maintenus avec Johannes, du moins pour Andreas, et ce retour marqué du signe de la mort, mort de Johannes, morts des disparus, mort qui rôde…

Un roman étrange, très réussi, avec de fortes images qui s’imposent au lecteur et une tension qui s’installe progressivement.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 16/09/2019 )
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