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Se souvenir des belles choses
Ludovic Roubaudi   Nostra Requiem
Serge Safran Editeur 2020 /  17,90 € - 117.25 ffr. / 192 pages
ISBN : 979-10-97594-43-5
FORMAT : 14,0 cm × 21,0 cm
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Le nouveau roman de Ludovic Roubaudi est un conte à travers lequel nous sont présentées des vies difficiles d’un passé indéfini dans une région du fond de l’Europe de l’Est (il est question de Moldavie et les principaux personnages sont Juifs). Il se lit comme une fable orientale avec sa morale et ses valeurs bien tranchées.

«Je me souviens d’avoir demandé une fois, à la fin de l’histoire :
- Papa, qu’est-ce qu’un Juif ?
Mon père a longuement réfléchi avant de ma répondre :
- C’est un coupable, je crois».


Le principal narrateur est le fils Anton, garçon raisonnable et aimant. Dans le premier chapitre, il décrit la jeunesse de son père et la raison pour laquelle il a pu acheter sa ferme et commencer à élever des chevaux de race pour l’armée. Le père et les deux fils, Anton et Brubeck, fournissent des chevaux au fort militaire, à trois jours de marche. Brubeck s’en charge... pour faire la fête en ville. Lors d’une livraison, il ne revient pas à la ferme. Anton part à sa recherche, sans succès. Il se fait piéger par les militaires dans une maison close de la ville et, ivre, signe sans savoir son engagement dans l’armée. Il part avec la troupe et devient ami d’un garçon malin, Spinoz, avec qui il partage les corvées.

Au milieu de tous les carnages, les batailles, les horreurs d’une guerre de «terre brûlée», il se met à raconter les mêmes histoires que son père pour remonter le moral des soldats qui en redemandent. Un soir, il invente le conte du général et du labyrinthe du fou. «Lorsque le sultan lui demanda comment il avait su où trouver Manfred Gül, sanguinaire assassin, le général répondit : les actions parlent bien plus que les discours d’un homme. Elles ne travestissent rien des profondeurs de son âme. Il suffisait de comprendre ce que la langue de ses actions racontait pour l’arrêter».

L’histoire du labyrinthe intéresse le colonel qui emmène ses troupes traquer ses ennemis suivant le principe du fou. Anton, en chemin, rencontre son frère, «roi des loups» qui pille, tue et viole avec sa meute. L’armée anéantit les barbares et Anton peut enfin rentrer à la ferme.

Un conte sur la folie meurtrière des hommes, sur les affres de la guerre, leurs conséquences sur les victimes innocentes. L’écriture aérienne, solaire renforce l’imaginaire et donne une ambiance riche en philosophie. Le titre Nostra Requiem : pour rendre hommage aux morts des champs d’honneur ? Pourquoi ce tableau sur la couverture avec une femme nue et lascive ? Elle représente peut-être la vie des maisons closes alors que le titre renvoie à la mort.

Un roman extraordinaire sur le Bien et le Mal.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 21/02/2020 )
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