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La naissance de l’art
Béatrice  Castaner   La Femme Maÿtio
Serge Safran Editeur 2020 /  16,90 € - 110.7 ffr. / 160 pages
ISBN : 979-10-97594-42-8
FORMAT : 12,5 cm × 19,1 cm
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Nous avons du mal à imaginer le parcours d’une femme artiste sur une terre où animaux et divinités partagent le quotidien d’un peuple aujourd’hui disparu, les Néandertaliens. Maÿto a environ quatorze hivers et vit il y a quelques trente mille ans, à une époque où des puissances agissent encore, sortes de Parques jouant avec la vie et la mort des êtres sur terre. Ici, elles sont trois sœurs : Loÿan, Yïelen et Czatibä. Elles entourent en permanence Maÿtio dont le clan a été massacré. Elle a échappé à la mort grâce à deux de ces divinités... mais la troisième est la méchante fée qui la fera mourir quand elle sera vieille.

En apparence, nous avons là un conte où les déesses sont conviées pour décider du destin de la jeune fille. Les saisons de l’ère glaciaire sont très rudes ; l’hiver, il faut entretenir le feu de l’entrée de la grotte, à l’abri, un refuge miracle où Maÿtio peut passer la mauvaise saison. Elle peint quand il fait bon en commençant par l’encolure et le dos de cette jument E’wä qu’elle aimait tant et qu'elle chevauchait dans la plaine, le long de la rivière avant que Czatibä ne l’enlève pour la faire passer dans le monde des morts. La flamme de la torche anime la crinière, les muscles et l’œil d’E’wä. C’est la naissance de l’art, des images dessinées avec du noir de bois brûlé, qui vont se multiplier, sur lesquelles on voit des lions, des ours, des mammouths, des ours, entraîner la visite de nouveaux clans à la belle saison, qui tiennent compagnie à Maÿtio. Tous les arts vont apparaître : dessin, musique avec le djyid, arts de la parole au plus près des forces de la nature, de la vie animale, végétale et minérale.

«toujours ‘ elle dit les failles elle dit les creux et les bosses elle dit le volume elle dit les doigts les paumes et le souffle elle dit le dessin elle dit les couleurs rouges et noires
Et transmet
Encore et encore la rapidité de la lionne le regard aiguisé du hibou la majesté du mammouth»
.

Le roman sait inventer des signes pour évoquer la parole nouvelle de Maÿtio et de ceux dont elle partage l’existence selon les périodes. Il propose une réécriture de la Genèse et de l’Apocalypse, mises au féminin : «Dieu créa la femme à son image ‘ femme et homme elle la créa ‘». Ce roman offre une fresque de nos ancêtres néandertaliens avant que les Sapiens n'apparaissent. A ce jour, les circonstances de leur disparition sont peu connues. De nombreux sites archéologiques ont livré des ossements, de l’outillage, des dents ou des coquillages percés qui ont sûrement servi d’éléments de parure corporelle ou vestimentaire.

Les scènes décrites prennent vie, au gré de phrases sans virgule, avec leur propre ponctuation. Un roman très original dans son fond comme sa forme.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 28/02/2020 )
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