|
Littérature -> Romans & Nouvelles |
| |
Un oui franc et massif pour Jeeves | | | P-G Wodehouse Jeeves fait campagne La Découverte - Culte fictions 2004 / 8.50 € - 55.68 ffr. / 181 pages ISBN : 2-7071-4347-2 FORMAT : 13x19 cm Imprimer
Cest à croire que les éditions La Découverte ont entendu le souhait que nous avions formulé, à loccasion de la sortie de Sonnez donc Jeeves !. Voici, en effet quelles publient dans la collection «culte fictions» une nouvelle aventure du légendaire majordome Jeeves, également inédite en français. Espérons que La Découverte a trouvé un intarissable filon
Une fois de plus, lon ne peut que se réjouir de partager un nouvel épisode de la vie mouvementée du héros de sir Pelham Grenville Wodehouse, américain dorigine anglaise. La traduction dAnne-Marie Bouloch demeure excellente.
Dans cette aventure parue dans sa version originale en 1953 sous le titre Much Obliged Jeeves, notre très flegmatique et cultivé majordome accompagne son maître Bertie Wooster dans la propriété de tante Dahlia à Market Snodsbury. Dans lAngleterre de lère Attlee, la campagne électorale pour lélection partielle de son représentant à la chambre des Communes y bat son plein. Est impliqué un vieil ami de Bertie, Harold Winship, communément appelé Ginger, candidat du parti conservateur pour faire plaisir à sa redoutable fiancée, ce redoutable virago de Florence Craye. Cette dernière nest pas inconnue aux connaisseurs de Jeeves, car il ne sagit pas moins de lancienne fiancée de Bertie. La présence au domaine de tante Dahlia, elle-même très haute en couleurs et à la voix de stentor, dautres invités plus ou moins sympathiques compliquent encore lintrigue et créent maints rebondissements, pour notre plus grand plaisir. Les quiproquos, les malentendus, les pataquès, les situations totalement saugrenues senchaînent. Seul Jeeves conserve son calme imperturbable, trouvant toujours la citation de circonstance, même quand le registre de son club de majordomes est volé par un ancien confrère qui veut vendre au plus offrant les bonnes pages relatives à Ginger. Cest dailleurs par ce confrère indélicat que Bertie apprend enfin comment se prénomme son majordome.
Avec son habituelle virtuosité, Wodehouse érige le nonsense si propre à lhumour britannique au rang de chef duvre. Au demeurant rien de vulgaire dans cet humour. Le ressort du comique est au contraire intellectuel, sans être abscons. Ce livre fera rire et enchantera tous les âges. A nouveau, espérons que dautres aventures inédites de Jeeves suivront
Claire Laux ( Mis en ligne le 21/06/2004 ) Imprimer
A lire également sur parutions.com:Sonnez donc Jeeves ! de P-G Wodehouse | | |
|
|
|
|