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Une écriture surprenante, aussi âpre que poétique
Nathalie Démoulin   Après la forêt
Rouergue 2005 /  9 € - 58.95 ffr. / 128 pages
ISBN : 2841566390
FORMAT : 12 x 17 cm
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Irène a 20 ans. Elle est fleuriste à Paris et partage sa vie avec une Japonaise, Soho, jusqu’à ce qu’une relation purement sexuelle avec un client du magasin, businessman marié, mûr et sûr de lui, vienne perturber sa vie. Voilà pour le présent du roman, qui n’occupe qu’une partie, peut-être la moins importante, du récit. Venant faire irruption dans les incertitudes de cette existence qui ne semble se vivre qu’en surface, le passé d’Irène se découvre peu à peu, comme pour éclairer son présent. Irène avait une sœur aînée, Isabelle, disparue – suicidée ?– en mer, dont le fantôme obsédant semble éclairer les errements de la cadette.

Tout le roman, le premier de Nathalie Démoulin, est construit autour de cette double voix : des scènes de l’enfance des deux sœurs alternent avec le présent d’Irène. Le procédé tient la route. Essentiellement grâce à la langue de la narratrice, âpre et sensible. « En vitrine, disposant des cattleyas dans des baignoires de verre, je tourne le dos à tous les regards. Coupées, les fleurs prennent un poids. Je les allonge comme des filles étourdies. Suspendue dans la touffeur de leurs parfums, me voici tournoyant et me rattrapant à la vitre froide. Chaussée grisâtre et sans nervure (…). »

Sur le principe du mélange des époques, passé et présent, la coexistence des univers stylistiques subtil et raffiné quand elle parle des fleurs, cru, quasi pornographique, quand elle décrit ses aventures sexuelles crée une atmosphère, un univers qui retiennent le lecteur. Même si celui-ci peut, assez souvent, se trouver agacé par l’espèce de jubilation de l’auteur à s’attarder sur des comportements autodestructeurs. Comme c’est souvent le cas dans les premiers romans “contemporains”. Demeure cette écriture qui, à elle seule, justifie la lecture d’Après la forêt.


Marie-Pierre Noguès
( Mis en ligne le 01/04/2005 )
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