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Au rendez-vous des mousquetaires fatigués | | | Jacques Baudouin A quoi jouent les hommes Flammarion 2005 / 18 € - 117.9 ffr. / 255 pages ISBN : 2-08-068708-5 FORMAT : 14x21 cm Imprimer
Jacques Baudouin sest fait connaître par des romans historiques (Le Mandarin blanc, LHomme de jade). Aujourdhui, cest un roman contemporain quil publie. Roman léger, un peu dans la lignée des textes des années 50 (Nimier, Blondin
), histoire qui est surtout prétexte à esquisser de façon à la fois tendre et ironique quelques caricatures.
Quatre hommes, Simon le Français, Calvin lAméricain, William lAnglais et Max lAllemand, décident de fêter ensemble le soixantième anniversaire du Débarquement. Lévénement est prétexte pour Jacques Baudoin à raconter la jeunesse de ses personnages et leurs histoires personnelles, dites et devinées. Quatre hommes dâge mûr qui, en fait, pensent et se comportent en adolescents, jusquà ce quune jeune femme les renvoie à la réalité. Des archétypes sociaux : lAméricain vieilli, intellectuel hors réalité, lAnglais caricatural à lexcès, lord et dandy entre escrime et séduction, lAllemand junker à lenfance brisée par le nazisme.
Les présenter est aussi loccasion de les suivre dans leurs pays et leur milieu familial ou professionnel : Calvin riche, suffisamment pour ne se consacrer quà ses loisirs, et qui retourne à regret une fois par an passer quelques jours avec sa mère sur la côte Ouest. William rencontré à Cambridge, retrouvé à Londres. Max, professeur à luniversité de Göttingen ; Simon le Français, membre dun cabinet ministériel - prétexte à deviner les allées du pouvoir dans un décor de boiseries. Les femmes sont belles, «somptueuses» et légères ou conquises à la hussarde, à moins quelles ne prennent linitiative, ce qui est le cas de Li An, lhéroïne, asiatique donc nécessairement mystérieuse ! Au jeu du qui gagnera, le lecteur devra deviner une fin, évidente dès les premières lignes.
On peut trouver du plaisir à ce récit écrit comme un jeu dadresse ou un combat descrime et qui se veut léger
On peut aussi éprouver une impression de lassitude devant tant de poncifs accumulés avec complaisance, pour ne pas dire jubilation. Vite écrit, vite lu, vite oublié
Marie-Paule Caire ( Mis en ligne le 04/04/2005 ) Imprimer | | |