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Drôlement triste
Anthony McCarten   Mort d'un superhéros
Editions Jacqueline Chambon 2008 /  22 € - 144.1 ffr. / 331 pages
ISBN : 978-2-7427-7712-9
FORMAT : 12,5cm x 19,5cm

Date de parution : 03/09/2008.
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«Int.jour. Le service de radiothérapie.
… Le corps de Donald flotte au ralenti dans l’énorme conque blanche de l’appareil de radiothérapie. Il a les yeux exorbités. Il est entré dans un autre univers où il sert de cible à un déferlement de rayons X, de particules… toutes forces invisibles qui traversent les couches de son organisme et le cuisent de l’intérieur, transforment ses organes en plateau-repas qu’on lui aurait fait ingurgiter de force.
»

Donald Delpe, quatorze ans, le personnage principal de Mort d’un superhéros, connaît déjà la fin du film – la mort au bout d’un chemin beaucoup trop court. Un scénario tellement prévisible qu’il a décidé d’arrêter de se battre. Et pourtant «… pendant que rayons et photons le transpercent de part en part, transcendant sa situation difficile, il pénètre dans le monde de son alter ego, Miracle Man.»

MIRACLE MAN est le héros du roman illustré que crée Donald - un superhéros qui ne peut pas mourir, lui, malgré les tentatives obstinées de son ennemi juré, LE GANT, chirurgien de son état et, accessoirement, complètement dingue. Une bande-dessinée miroir dans laquelle déferlent les fantasmes sexuels et la violence inassouvie de l’auteur. Les parents de Donald, choqués et impuissants face à son refus de lutter contre la maladie, appellent à la rescousse Adrian King, psychologue clinicien. Entre l’adolescent révolté, obsédé par l’idée de perdre sa virginité avant de mourir et le cinquantenaire englué dans ses problèmes conjugaux, le courant passe – au point qu’Adrian en oubliera toute déontologie.

Alliant réalisme et humour loufoque, le quatrième roman d’Anthony McCarten dynamite les tabous et les euphémismes liés au cancer. La crudité décapante de nombreux dialogues semble aller dans de soi et ne ternit en rien la finesse de l’analyse. C’est d’abord de vulnérabilité et de tendresse qu’il est question dans ce portrait d’ado très réussi. Mais aussi de création, de beauté et du sens de la vie. Comment toucher à l’essentiel sans justement avoir l’air d’y toucher ?

À la maîtrise du fond s’associe celle de la forme. Didascalies, pensées-bulles, onomatopées multiples, indications variées, Mort d’un superhéros tient tout à la fois du script, de la bande-dessinée et de la pièce de théâtre. Un peu risqué, mais cette technique visuelle fonctionne à merveille et parvient à surprendre le lecteur jusque dans les toutes dernières pages où le réel épouse définitivement l’imaginaire.

Difficile avec un tel sujet d’éviter les chausse-trappes. Le constat s’impose : Anthony McCarten s’en tire brillamment.


Florence Cottin
( Mis en ligne le 10/10/2008 )
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