| James Lee Burke Lumière du monde Rivages - Thriller 2016 / 22.50 € - 147.38 ffr. / 667 pages ISBN : 978-2-7436-3484-1 FORMAT : 15,5 cm × 22,5 cm
Christophe Mercier (Traducteur) Imprimer
Un roman interminable de James Lee Burke dans sa série des Dave Robicheaux, linspecteur cabossé de Louisiane, avec son ami Clete Purcel. Les deux hommes sont en vacances dans le Montana, chez un écrivain, ancien universitaire, écologiste, Albert. On retrouve un des thèmes de la littérature américaine : les espaces du Montana, la «vraie» nature, avec un autre thème : le serial killer. Si lon ajoute que les deux héros principaux Dave et Clete sont des anciens du Vietnam hantés par leur guerre, on mesure que James Lee Burke a rassemblé dans cet épais volume tous les poncifs dune certaine littérature policière américaine.
Le fil de lintrigue est relativement simple : un serial killer, Asa Surette, réputé mort dans laccident de son fourgon cellulaire quelques années auparavant, ne lest probablement pas, et semble hanter les lieux paisibles du Montana où Dave et Clete ont décidé de passer des vacances paisibles en pêchant à la mouche. Avec eux Molly, la femme, et Alafair, la fille adoptive de Dave, ainsi que Gretchen Horowitz, la fille reconnue sur le tard de Clete. Cette dernière, fille dune prostituée, après une enfance au cours de laquelle elle a été abusée, est devenue tueur à gages de la Mafia, aujourdhui reconvertie comme réalisatrice de films documentaires ; tandis quAlafair est romancière
Autres personnages : un richissime self-made-man qui tire sa richesse des exploitations pétrolières, Love Younger, et son fils Caspian, un minable dont lépouse Felicity va fortement émouvoir Clete. Un cowboy solitaire et un peu déjanté qui gagne sa vie dans les rodéos, des inspecteurs de police pourris
Lhistoire débute par lassassinat dans des conditions atroces de la fille adoptive de Caspian et de Félicity à quelques jours de sa majorité. Le mode opératoire du meurtre ressemble aux méthodes dAsa Surette
Asa Surette qui par ailleurs a des raisons de vouer une haine féroce à Alafair Robicheaux.
Le tout donne un récit qui se perd dans des circonvolutions, quelques phrases de philosophie sommaire, nombre dinvraisemblances, des rédemptions assez improbables, et une lutte impitoyable contre le Mal incarné par Asa Surette, qui de surcroît émet une odeur corporelle insupportable
Le Bien finira par lemporter, les deux générations, celle des pères et celle des filles, unies pour le combattre.
Marie-Paule Caire ( Mis en ligne le 19/02/2016 ) Imprimer | | |