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Se desintoxiquer de Dieu ?...
Entretien avec Shalom Auslander - La Lamentation du prépuce (Belfond, 2008 // 10/18, 2009)

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Shalom Auslander: Alors, allez-y, demandez-moi quelque chose sur Philip Roth !

Parutions.com : J’étais vraiment sur le point de vous demander quelque chose sur Philip Roth !

Shalom Auslander: Je sais. Si vous êtes juif et que vous écrivez un livre, on pense toujours que vous êtes une sorte de Philip Roth. C’est exaspérant.

Parutions.com : Toutes les critiques que j’ai lues sur vous disent : «Il se situe entre Woody Allen et Philip Roth.»

Shalom Auslander: Oui, c’est toujours ceux deux-là... Alors que mes influences sont Beckett, Céline, Voltaire, et si je devais choisir un auteur juif, ce serait Heller [Joseph Heller, écrivain Américain satirique] ou Stanley Elkin [idem.]. Sans vouloir manquer de respect à Philip Roth, il n'eut simplement pas une grande influence sur moi. Je cherche quelque chose qui m’inspire du point de vue émotionnel et spirituel, une certaine colère, un besoin de crier.

Parutions.com : Vous avez travaillé dans la publicité, n'est-ce pas ? Comment avez-vous opéré la transition vers la création littéraire ?

Shalom Auslander: Pour la plus grosse partie, c’était ma vie que m’a orienté vers l’écriture. Avant, j’étais sombre et furieux de façon malsaine et autodestructrice, par contraste avec l'être sainement sombre et furieux que je pense être à présent. J’étais même prêt à commettre l’acte ultime de l’autodestruction, quand j’ai rencontré quelqu’un que j’aime énormément, et qui m’a demandé de mettre ce projet en pause et de chercher de l’aide. C’est par la thérapie que j’ai commencé à écrire. L’écriture est devenue quelque chose d'intime et de très important pour moi, du point de vue émotionnel et dans ma vie. Je me lève et j’ai besoin de le faire, de telle manière que, quand je rentre à la maison le soir, je ne sois pas un enfoiré, que je sois un père heureux et non un père furieux, un mari attentionné et non un salopard. Sans l’écriture, mes mauvais côtés refont surface et je ne peux pas les contenir, je ne peux pas être quelqu’un du bien.

Parutions.com : Peut-on penser que vous avez écrit ces mémoires pour vous libérer une fois pour toute ?

Shalom Auslander: Non, c’est simplement une manière de vivre. Il y a moi, et il y a cette série de murs que je dois traverser dans ma vie. Ce livre était le premier. Il va probablement influencer les autres, et il me touchera toujours, mais c’était le premier mur qui devait tomber avant que je puisse passer à autre chose.

Parutions.com : Est-ce que vous avez toujours eu l’idée de l’écrire ?

Shalom Auslander: J’avais commencé à écrire un tas de choses et quelques-unes ont été publiées dans une série de nouvelles intitulée Beware of God [Attention à Dieu]. Pour promouvoir ce livre, mon éditeur m'a conseillé d'intervenir comme chroniqueur à This American Life [une émission de radio américaine] où l'on ne parle que d'écrits non fictionnels. Alors, j’ai commencé à écrire de la non-fiction. J’ai écrit de plus en plus, moins pour décrire ce qui est arrivé que pour analyser mes sentiments par rapport au passé. Puis ma femme et moi, on a appris qu'on allait avoir un garçon, et ça a réveillé pas mal de problèmes que j’avais quasiment refoulés. Alors, je me suis dit : «OK, voilà un cri que je peux pousser, voilà quelque chose qui vaut la peine d'être crié et d’être mis sur le papier». Or, c'était quelque chose sur quoi je n'avais rien lu d'analogue, une expérience de la foi inédite pour moi, qui interférait dans ma vie ; et j’ai pensé que, de toute façon, c’était une bonne chose sur laquelle travailler. En fait, afin de pouvoir le faire, j’ai dû me dire que ce n’était pas en vue d'une publication car j’ai pensé qu’il y avait là un véritable risque par rapport à Dieu. J’ai pensé qu'en le faisant, qu'en Lui mentant comme à moi-même en pensant que c'était quelque chose de privé, bref, en faisant mon Kafka en ne le publiant jamais, Il serait d'accord avec le projet.

Parutions.com : Vous avez donc vraiment détruit vos brouillons ?!

Shalom Auslander: Oui, trois fois en fait, et à chaque fois, le manuscrit comptait trois ou quatre-cents pages ; c'était considérable. La première fois, c'était juste après que ma femme m’a dit que nous étions enceintes. J’étais terrifié. À cette époque, j’avais écrit beaucoup de petites histoires, sur moi et mon rapport à Dieu et comment je me sentais en tant qu'être humain dans ce monde, mais je ne pouvais pas prendre de risque. Nous étions mariés depuis douze ans et nous sentions alors seulement que nous avions surmonté nos propres conneries pour pouvoir donner naissance à un gosse et ne rien projeter sur lui. Alors, je me suis dit, «Putain, je vais commencer quelque chose d’autre – ouais, quelque chose sur un enfant combattant somalien, peu importe, mais ce ne sera pas sur Dieu». Et alors, je L’ai plaqué et j'ai détruit le manuscrit. Mais une fois que vous avez le virus, vous récidivez, vous pouvez boucher le volcan mais il continuera de gronder, et alors, j’ai recommencé. J’ai pu reconstituer quelques éléments de ce que j'avais supprimé, et j'en ai ajouté beaucoup plus, quand, lors du troisième mois, les médecins nous ont dit que nous avions une très haute possibilité d’avoir un enfant trisomique. Alors, j'ai de nouveau supprimé mon brouillon. Il s’est avéré que c’est la putain d'erreur mathématique d'une putain d'infirmière qui m’a coûté 500 pages de mon manuscrit ! Alors, j’ai attendu un peu et j'ai recommencé. Puis, alors que la naissance de notre enfant approchait, j'ai eu de plus en plus peur et je l’ai supprimé une dernière fois, juste avant le terme.

Parutions.com : Vous avez donc achevé la dernière mouture pendant que vous aviez ce bébé ?…

Shalom Auslander: En fait, oui, et vous savez quoi, en fin de compte, c'est la même crainte qui nous a conduits à le faire circoncire. C’était terrible, l’accouchement fut affreusement dur, mais, ensuite, il y avait cet enfant. Et j’ai recommencé mon livre. Je suppose qu'après trois tentatives apeurées, j’ai pensé : «C’est clair que je ne peux pas le mettre de côté, et si Dieu me tue, et bien qu'Il me tue, mais je dois en venir à bout».

Parutions.com : Pensez-vous en avoir fini avec cette phase où il vous fallait «tester» Dieu ?

Shalom Auslander: Non, c’est plutôt un truc du genre : «Laisse-moi tranquille. Je vais être qui je suis et écrire ce que j’ai à dire, et si Tu dois flipper à cause de ça, il n’y a rien que je puisse faire». Mais c’est difficile et ce sera toujours difficile. Je peux passer six mois, un an, sans trop penser à Lui, et puis, quelque chose va arriver. Il y a quelques semaines, ma femme a trouvé une grosseur à la poitrine et je suis rentré immédiatement. On a eu une brève conversation : «OK, ne paniquons pas, on doit rester fort pour Paix [leur fils], il n’y a aucune raison de s'affoler tant qu'on n'est pas sûr.» Puis je suis allé dans la salle de bain, j'ai fermé la porte et j'ai maudit Dieu. J’ai eu une de mes conversations un peu dingues avec Lui, qui n’a duré qu’une minute environ, avant que je ne m'arrête et me dise : «C’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce que tu fous ? Personne ne t’écoute, ça n’aide pas, personne n’en aura après toi». Je me suis convaincu de descendre dans l'échelle émotive et de grimper dans l’échelle intellectuelle. Mais l’instinct est là. C’est inscrit en moi depuis que je suis très jeune. J’ai vécu dans ce monde-là jusqu'à mes 20 ans ; ça ne s'abandonne pas comme les bonbons ou les cigarettes. Ça dure très longtemps. Et c’était un peu le but du livre : Me voici, à 34 ans, et rien à propos de moi n’est vaguement pieux ou religieux - je ne suis pas un fan de la culture yiddish -, mais, comme dit une expression chez moi, «La tempête a beau être finie, il y a encore du bois sur la plage». Et c’est vrai. Un peu de ce bois restera toujours là, même si la tempête s'est éloignée. J'appelle ce vice d'éducation de l’abus théologique, parce qu’il est parent de l’abus sexuel, dans la mesure où cela t'affecte à vie et que c'est comme si on t'avait volé quelque chose.

Parutions.com : Comment définiriez-vous les gens qui vous entourent aujourd’hui ?

Shalom Auslander: Ils sont très peu nombreux. J’ai quitté Manhattan parce que je détestais trop les gens. J’en avais marre du monde, alors nous avons déménagé au nord de l’état de New York. Nous habitons à présent dans la forêt, et il y a là une communauté de gens avec qui ma femme a lié amitié, mais je vis sinon une vie très solitaire – j’ai mon fils, ma femme, mes chiens et quelques amis. J’avais d’abord essayé d’avoir une attitude positive, mais ça n’a pas marché. En fait, j’écris maintenant sur la déception que j’ai ressentie à ce propos, parce que je pensais que la naissance de mon fils pourrait changer la situation. Parce qu’il est merveilleux, parce qu’il n’est que lumière et joie, mon plus grand combat est de ne pas l’infecter avec mes idées noires. Mais cela ne m’a pas amené à penser que j’avais peut-être tort à propos de l’humanité et de la vie, et qu’il pouvait y avoir là quelque chose de vraiment merveilleux. Tout au contraire, il est l’exception qui confirme la règle, pour moi. Beckett disait qu’il ne pouvait pas avoir d’enfant parce qu’il n’était pas capable de condamner quelqu’un à vivre, et je continue de croire ça. Mais malgré tout, quand je vois ce petit garçon, je me dis : «Ouaouh, je l’aime et je suis désolé d’avoir attendu si longtemps avant de lui donner la vie». Mais je n’en deviens que plus en colère contre le monde, parce qu’il est si merdique comparé à lui : il ne mérite pas ce gosse et ça ne va probablement pas changer ; ça va sans doute rester comme ça.

Parutions.com : Mais est-ce que vous allez lui dire ça ?

Shalom Auslander: Et bien, c'est mon défi... C’est ma façon de voir le monde, parce que les évènements de ma vie ont créé un filtre. Je vois le monde au travers d’un prisme, et le mien n’est pas rose, il est timbré et bancal ! Mais je dois comprendre que ce n’est pas le sien, à moins que je ne fasse tout foirer pendant les vingt années qui viennent ; mais pour l’instant tout va bien. Ma responsabilité envers lui est un amour inconditionnel et de laisser son prisme en paix. Je n’ai pas besoin de le convaincre que le monde est un vrai bordel. J’espère qu’un jour il essaiera de me convaincre du contraire, ou qu'il rira de moi. J’espère qu’il se contentera d'un : «Et Allez, Papa râle encore contre le monde !»

Parutions.com : Est-ce que vous écrivez des mémoires actuellement ?

Shalom Auslander: Non, c’est de la fiction, et des articles pour GQ et Times Magazine. Mais, en fait, je dois toujours me demander : «C’est quoi le prochain mur ? C’est quoi la prochaine chose que je dois renverser ? C’est quoi la prochaine chose qui m’arrêtera de progresser ?» Peut-être que je dois justement m'attaquer à ma vision du monde, ce pessimisme. Prenez cette histoire avec Dieu. Ce n’est pas que, après avoir écrit La Lamentation de Prépuce, mon idée sur Dieu a changé ou que, maintenant, je pense que Dieu est merveilleux et aimant. Je ne suis pas passé du Dieu de l’Ancien Testament à Jésus - du genre, j’ai rencontré quelqu’un qui est mort pour moi et qui est un type super sympa –, mais je suis capable à présent d'ouvrir à l'intérieur de moi, d'enlever cette tumeur religieuse, de l’examiner, et de rire. Je peux la voir à distance, la bouger dans tous les sens, la regarder de près, sans qu'elle ne me pulvérise. Rien de proprement thérapeutique donc, mais ça m’aide à en rire. Alors, si je peux rire de ma vision du monde, ou du fait que le monde ne mérite pas mon fils, ou de l’idée que l'on puisse penser que le monde ne mérite pas son enfant, je peux me soigner et travailler sur moi un peu mieux.

Parutions.com : Est-ce que ça vous a permis malgré tout de vous souvenir d'aspects positifs de votre enfance ou à propos de votre croyance en un Créateur ?

Shalom Auslander: Pas vraiment, non, tout simplement parce qu'il n'y en a pas. La question ici n'est pas que, dans le mélange des souvenirs, je me sois focalisé sur une seule chose. Je ne cherche pas une mise à distance pour trouver un équilibre ou trouver un sens à mon passé comme à mon présent ; c’est plutôt que je voudrais avoir un recul sur mes perspectives actuelles, je voudrais être capable d’examiner mes sentiments et leur violence, la force de mes émotions, et de me confronter à eux. Mais je ne veux pas faire marcher arrière, ré-écrire les choses, parce que ça ne serait pas vrai. Très tôt, quand c’est devenu clair pour moi que ce serait un livre, j’ai déjeuné avec mon éditeur pour lui dire : «Écoutez, je veux que vous sachiez qu'il n’y a pas de happy end ici. Je n'ai pas retrouvé mes parents et ça ne risque pas d’arriver. On ne se réconciliera pas.» On a tous cette idée que l'alcoolique se désintoxique toujours, et que le mec qui déteste sa famille finira par la comprendre ; c'est encore et toujours ce putain de culte américain du soi disant happy end. Il y a évidemment des moments dans le livre où je peux comprendre ou compatir avec ma mère, avec mon père aussi, mais ça ne pardonne rien, ça ne veut pas dire que maintenant on s’entend bien, que soudainement mon regard sur mon enfance a changé, parce qu’il n’a pas changé.

Parutions.com : Comment est-ce que vous avez fait le pas vers la publication de vos livres ?

Shalom Auslander: Je m'ennuyais terriblement dans l'une des agences de publicité où je travaillais, et cela faisait déjà quelques années que c'était comme ça. Je pouvais faire mon travail pour la semaine en une heure, ce qui me laissait beaucoup de temps libre ! On m’avait donné un ordinateur et un scanner, et j’ai donc pensé que je pouvais peut-être faire quelque chose avec tout ce temps libre. J'ai donc fini par réaliser un truc que j'ai appelé La Bible à Sensation (The Tabloïd Bible). J’avais ré-écrit l’Ancien Testament comme s'il s'agissait d'articles d’un journal à sensation, juste pour déconner.

Parutions.com : Ca pourrait être un très bon livre de chevet !

Shalom Auslander: Oui, un bon cadeau de bar-mitzvah... J’allais bosser un jour et j’ai vu un de ces journaux à sensation, quelque chose de complètement débile, et je me suis dit que ça ne serait pas si absurde si c’était dans la Bible. Peut-être que c'était le journal le plus nul de l’époque, qui sait ?! Alors, j’ai fait mon truc, et quelqu’un au travail l’a vu, et sa femme était agent littéraire, et elle l’a envoyé à un type, et j’ai parlé avec lui, et c’était Geoff Kloske [l’éditeur d’Auslander].

Parutions.com : Même si vous ne lisez pas les critiques, vous devez avoir une idée des réactions envers votre livre. Est-ce que vous pensez que pour le public, le côté religieux prime ?

Shalom Auslander: Le plus drôle quand vous écrivez un livre sur la religion, c'est qu'ensuite les gens vous abordent comme si vous étiez dans une sorte de restaurant théologique : «J’ai bien aimé votre livre, est-ce que vous avez essayé la Reforme ?» «Est-ce que je peux vous offrir un peu de bouddhisme aujourd’hui ?» «Est-ce que vous êtes d'humeur chrétienne, parce que Jésus est beaucoup plus cool que votre Dieu ?» Et je dois répondre, «Non merci, j’ai assez mangé comme ça.» Il y a une chose drôle que je dois dire aussi sur Richard Dawkins [célèbre écrivant britannique athée], parce que je lis tout ce qu’il écrit et que c'est super. Je pense que ce qu’il fait, comme Hitchens [Christopher Hitchens, écrivain anglo-américain athée] et Sam Harris [écrivain américain athée], est très important. Ce n'est pas qu'ils m’aident dans ma misère mais je suis heureux qu’il y ait des gens comme eux pour dire ce qu’ils disent. Ce que je trouve vraiment marrant c'est que, si vous visitez le site richarddawkins.net et que vous lisez quelques messages, surtout ceux où Dawkins est critiqué, c’est exactement comme sur un blog religieux. Ils disent : «Ils prennent RD hors contexte», «RD ne devrait pas être interprété comme ça», «RD n’a jamais dit ça, et si vous regardez le Chapitre 3, Verset 7, il déclare clairement...» Ils font de la théologie, ces types qui ne sont pas croyants ! Et c’est drôle, parce que vous vous rendez compte que c'est peut-être quelque chose qu’on fait tous, que c'est peut-être un truc très regrettable que font les êtres humains. Nous créons des dieux. Je déteste ça dans le monde de l’édition. On a de vrais dieux. Quand je publie un livre, j'ai droit à : «Oh, vous devez être un disciple de Philip Roth», «Philip Roth dit au Livre 2, Verset 12...». On a nos prophètes, les critiques littéraires qui sont aussi des dieux, et le New York Times comme Bible... Et vous vous dites : «C'est quoi ce merdier ?! Pourquoi est-ce que je suis toujours encerclé par ce type de hiérarchie ecclésiastique ?» Mais peut-être que c’est tout simplement comment nous sommes... Alors, je retourne dans ma forêt où je ne croise plus personne, parce que ça me déprime trop...


Entretien mené en anglais par Caitlin McKenna, le 4 mars 2008
( Mis en ligne le 14/03/2008 )
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       de Shalom Auslander

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