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Miroir, miroir...
Fabienne Jacob   Mon Âge
Gallimard - Folio 2016 /  6,50 € - 42.58 ffr. / 185 pages
ISBN : 978-2-07-046825-6
FORMAT : 11,0 cm × 17,8 cm

Première publication en août 2014 (Gallimard - Blanche)
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Le corps porte la mémoire, qui fuit parfois, qui s'échappe malgré nous. La narratrice la retient, devant le miroir, celui du soir où l'on se démaquille, le rétroviseur d'un taxi qui piège quelques larmes, la buée d'une salle de bain, découvrant le corps d'un enfant dans toute son innocence...

On pense à Annie Ernaux en lisant Fabienne Jacob, peinture d'un soi, peinture d'une femme pour les femmes : l'amour qui étouffe, le corps qui lâche, les moments doux, ceux plus âpres : les vendeuses des grands magasins, les fêtes d'entreprises qui peuvent se travestir en fêtes à neu-neu, raffinement et vulgarité des êtres et de soi. La fascination adolescente pour la jeune fille plus libre, presque sauvage, avec qui l'on apprend innocemment le plaisir du corps ; le piment de l'adultère et du cinq à sept. La maladie qui monte en grignotant. L'âge qui avance et dévore comme l'ogre de Goya.

Mais aussi ces moments que Fabienne Jacob décrit comme suspendus, instants sans dimensions, aveugles à l'écoulement du temps. Comme ces parcours le longs des allées d'un supermarché : l'alignement de produits mutiques, perspectives kubrickiennes ouvrant des portes sur une sorte d'ailleurs. Why not...

La plume séduit, subtile, imagée, sincère, pudique comme il faut, comme on peut l'être devant un miroir, face à soi. Sentencieuse aussi parfois, n'esquivant pas toujours les vérités toutes faites, tracées d'un coup, comme sur une règle, du ''soi'' au ''nous''. "Qu'est-ce que la pudeur ? C'est cacher aux autres et à soi-même un corps qu'on ne reconnaît pas comme sien". Seule maladresse, seuls couacs dans une mélodie littéraire à la Françoise Hardy, raffinée, spleenique, féminine... Très séduisante.


Thomas Roman
( Mis en ligne le 04/03/2016 )
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