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Malédiction
Iceberg Slim   Mama Black Widow
L'Olivier - Petite bibliothèque 2002 /  10.50 € - 68.78 ffr. / 295 pages
ISBN : 2-87929-339-1
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Robert Beck dit "Iceberg Slim", né en 1918 à Chicago, Illinois, a longtemps été proxénète dans le ghetto. En 1960, incarcéré pour la troisième fois, sa vie lui "réapparaît, mais d’une manière limpide" : il se rend soudainement compte qu’il a consacré plus de la moitié de son existence à une occupation criminelle et dangereuse plutôt que de faire fructifier son talent. Et c’est en recherchant les raisons de cette fatalité personnelle qu’il se mettra à écrire. Avec Pimp, Mémoires d’un maquereau et Trick Baby (tous deux aux Editions de l’Olivier), Mama Black Widow constitue le troisième volet d’une trilogie unique dans l’histoire de la littérature américaine.

Iceberg Slim s’est efforcé de ne pas dénaturer le propos d’Otis Wilson : "cette terrible histoire est son histoire à lui." Doublement marginal, dans l’Amérique blanche et puritaine des années 50, Otis relate son quotidien et la lutte acharnée qu’il mène contre Sally, sa part féminine, "la garce perverse brûlant en lui". Mais l’essentiel de l’oeuvre est consacré à un long retour sur image : celle d’un petit garçon naïf, monté du Sud profond -toujours marqué par les cicatrices odieuses de l’esclavage - pour découvrir un enfer pire encore : le ghetto noir de Chicago. La figure tutélaire de "Mama" traverse tout le récit : rêvant de gaz et d’eau courante, elle entraîne les siens dans l’aventure, les précipitant du même coup dans sa chute. Dosant cruellement l’insulte et la tendresse, captive elle-même d’une spirale de corruption, elle se révèle incapable de faire face à sa propre responsabilité. Et ce sont les yeux d’un enfant qui verront "Papa s’en aller en rampant pour mourir", faute d’avoir pu retrouver l’estime de soi dans la nuit délétère du ghetto.

Souvent impitoyable de réalisme, Mama Black Widow fait partie de cette littérature qui touche à l’essentiel, en confrontant nos consciences à de redoutables questions. Mais des bas-fonds, à travers la parole abrupte d’un exclu, ce texte fait paradoxalement surgir un éblouissant témoignage de sensibilité et de discernement, tout au long d’une quête impossible de dignité et de justice.


Isabelle Nouvel
( Mis en ligne le 25/04/2002 )
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