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''Le rire et l'obscurité''
Maryline Desbiolles   Une femme drôle
L'Olivier - Figures libres 2010 /  11 € - 72.05 ffr. / 72 pages
ISBN : 978-2-87929-722-4
FORMAT : 14cm x 20,6cm
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La femme drôle de Maryline Desbiolles, c’est Zouc, une humoriste suisse née en 1950, que l’auteur découvre à la télévision dans les années 1970 et qui la marque profondément. De son vrai nom Isabelle von Allmen, Zouc n’affecte ni le comique troupier ni les sketches à blague mais se range dans la catégorie de ceux qui pratiquent le mime avec paroles. Et les scènes représentées vues à la télévision ou parfois au spectacle semblent appartenir à Maryline Desbiolles qui, dans cet ouvrage, rend hommage à celle qu’elle ne sait caractériser : humoriste ou comédienne ne lui semblent pas adéquats. Mais que fait-elle alors ? Elle fait de la scène, «elle fait de la scène une maison, un asile, un trou noir» (p.32). Parce qu’elle a contracté en 1997 une affection nosocomiale au cours d’une intervention chirurgicale, Zouc vit désormais dans un état de grande dépendance et a quitté la scène. Mais cette «femme massive tout en noir, sans maquillage, sans mèche affriolante, les cheveux tirés et la robe noire comme une paysanne» (p.29), il semble que Maryline Desbiolles veuille l’inscrire dans une sorte d’éternité, témoigner de ce qu’elle lui a fait comprendre de la vie et de sa violence.

C’est l’occasion aussi pour l’auteur de faire des incursions dans son enfance et de relire et de comprendre, grâce à Zouc, ces micro événements qui parsèment la mémoire. Et puis Zouc lui fait penser à sa famille paternelle : l’accent, suisse pour l’une et savoyard pour les autres ; son grand-père, un personnage haut en couleurs et sa grand-mère, une femme drôle aussi. La mère de l’auteur, belle, qui fait rire les autres, comme Zouc qui sait trouver la phrase qui porte «en elle le rire et l’obscurité» (p.54) à l’état d’équilibre.

De ces réflexions et de ces impressions qui semblent avoir été négligemment laissées là pour nous, on retire d’abord la sensation d’être presque une oreille indiscrète qui n’aurait pas saisi assez vite ce qu’on lui confiait. Et puis on y revient avec l’envie de pénétrer davantage le talent de Zouc, sa capacité, son intuition à distinguer chez les gens et dans la vie le moment où le rire laisse apparaître un peu de la tragédie de vivre.


Amélie Bruneau
( Mis en ligne le 20/06/2011 )
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