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Renaissance ?
David Lagercrantz   Millénium - Tome 4 - Ce qui ne me tue pas
Actes Sud - Actes Noirs 2015 /  23 € - 150.65 ffr. / 500 pages
ISBN : 978-2-330-05390-1
FORMAT : 14,0 cm × 24,0 cm

Hege Roel-Rousson (Traducteur)
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Le sous-titre français de ce quatrième tome de la trilogie au succès planétaire de Stieg Larsson pourrait bien être un clin d’œil à la polémique qui a entouré sa création et sa parution : à savoir le droit et le talent nécessaires à David Lagercrantz pour poursuivre l’œuvre de son prédécesseur disparu. Ou comment faire renaître de leurs cendres les personnages cultes de la série : Mikael Blomkvist, le journaliste d’investigation épris de vérité, Lisbeth Salander, hackeuse de génie et jeune femme au passé douloureux, Erika Berger, associée de Mikael à la direction de Millenium, et d’autres personnages satellites des premiers volumes (l’inspecteur Jan Bublanski, Camilla la sœur de Lisbeth…).

L’intrigue, d’une évidente actualité post-Snowden, nous entraîne dans le monde de l’espionnage industriel informatique : à l’aide d’un virus espion, Lisbeth s’est introduite dans le sacro-saint système de renseignement de la NSA (National Security Agency). Ce qui lancera un ingénieur de la sécurité à ses trousses dans une traque sans merci. Mais qu’est-il ou qui est-il sensé protéger en réalité ? Des sociétés mafieuses, elles aussi pourvues de hackeurs exceptionnels, entrent en jeu.

Ayant quitté soudainement son poste à Solifon, start-up de la Silicon Valley, Frans Balder, chercheur émérite dans la technologie de pointe de la «singularité technologique» ou intelligence artificielle, rentre à Stokholm pour reprendre la garde de son jeune fils August, autiste profond. Mais l’enfant victime du syndrome d’Asperger se dévoile être un génie mathématique qui maîtrise les factorisations de nombres premiers et les courbes elliptiques utilisées en cryptographie. Détenteur d’un lourd secret, Frans Balder, traqué, est assassiné. Avant de mourir, Balder a fait appel à une hackeuse qui ressemble furieusement à Lisbeth. C’est alors que Mikael Blomkvist, alerté, se lance à la poursuite du scoop du siècle.

Le décor est planté pour ce quatrième volet du combat entre les forces de la vérité et celles du mal. On retrouve, dès les premières pages, le rythme trépidant des intrigues précédentes, mais comme en condensé, dans cette suite qui débute le 1er novembre et se termine le 3 décembre : le temps donc de s’emparer d’un scoop médiatique plutôt que de s’atteler à une enquête de fond. Le sujet, le Web, l’exige-t-il, domaine où les données sont transmises instantanément ?
 
Les retrouvailles avec les personnages sont amenées de manière plutôt subtile. Un des assistants de Balder vient trouver Mikael pour l’informer du danger encouru par le savant et mentionne l’intervention d’une mystérieuse hackeuse gothique. Mikael a tout autant envie de retrouver Lisbeth (dont il n’a plus beaucoup de nouvelles hormis quelques messages laconiques dans une boite mail), que nous de renouer avec les personnages de la saga. David Lagercrantz insère ici et là une réflexion sur l’évolution du journalisme d’investigation et sur le bien fondé de certaines méthodes.

On pourrait reprocher à ce quatrième volume le choix de la formule propre aux «suites», à savoir revenir aux origines d’un des personnages, en l’occurrence Lisbeth (Wasp et les Marvel comics). Ce retour sur son passé à des fins explicatives pallie peut-être à un manque d’inspiration pour renouveler le personnage. Lisbeth domine la trame et la Toile mais d’une manière un peu éloignée et omnisciente. Quelques longueurs narratives explicatives ; le thème des ordinateurs quantiques, même si ces derniers ne sont plus du domaine de la Science Fiction, n’est, il est vrai, pas à la portée de tout le monde.

Le pari de succéder à Stieg Larsson est plutôt réussi : une fois le roman commencé, on n’a qu’une envie, continuer à se laisser emporter par l’intrigue avec délectation. L’explication en est peut-être que, déjà et malgré leur succès, les premiers volumes étaient écrits dans un style journalistique plutôt que littéraire : plus facile donc de se l’approprier.

Existe-t-il un moule d’écriture Millenium ? Le prochain volume sera peut-être rédigé par une Intelligence artificielle… mais on l’attend avec impatience...


Sylvie Koneski
( Mis en ligne le 25/09/2015 )
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