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Fresques connues et méconnues
Julian Kliemann   Michael Rohlmann   Fresques italiennes du XVIe siècle - De Michel-Ange aux Carrache (1510-1600)
Citadelles & Mazenod 2004 /  168 € - 1100.4 ffr. / 495 pages
ISBN : 2-85088-211-9
FORMAT : 28x40 cm
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Les éditions Citadelle et Mazenod ont choisi de traduire à la fin de l’année 2004 l’ouvrage de Julian Kliemann et Michael Rohlmann, paru plus tôt dans l’année à Munich chez Hirmer, sous le titre Wandmalerei in Italien, Hochrenaissance und Manierismus 1510-1600.

L’ouvrage est en fait composé de deux essais introductifs et d’une série de monographies consacrées aux vingt cycles de fresques étudiés. Dans les courts essais liminaires richement illustrés, Julian Kliemann et Michael Rohlmann examinent respectivement «Les décors profanes» et «Les intérieurs sacrés». On comprend d’emblée l’importance que revêt le XVIe siècle : après quelques timides tentatives lors des siècles précédents, les fresques quittent désormais résolument le seul champ du sacré pour se déployer également sur des parois non consacrées et se chargent de décors profanes.

Suivent vingt chapitres consacrés chacun à un cycle de fresque. Caractéristiques des ouvrages des éditions Citadelle et Mazenod, les planches sont une nouvelle fois magnifiques. Même si les légendes ne sont pas toujours aisées à retrouver, il faut bien avouer que ces reproductions d’ensemble ou de détail, s’étalant en pleine page, parfois sur double page, séduisent.

Toutefois, après avoir lu et touché Fresques des villas romaines, paru chez le même éditeur, on devient exigeant et l’on se prend à regretter que les reproductions pleines pages de ces fresques du XVIe siècle n’aient été imprimées sur le papier exclusif «Tintoretto». Mais si dans Fresques des villas romaines, on touche ce qu’on se contente habituellement de voir, on se console ici en voyant, et souvent très bien grâce aux détails reproduits en pleine page, ce qu’il est d’ordinaire difficile d’apercevoir en raison de la distance séparant l’œil de la paroi. Exemple banal s’il en est, au musées du Vatican, pressé qui plus est de hâter le pas, nul ne verra jamais les fresques de la chapelle Sixtine ou des Stanze comme il les voit ici.

Dus tantôt à Julian Kliemann, tantôt à Michael Rohlmann, les textes qui précèdent les planches sont à la fois descriptifs et explicatifs mais surtout très précis. Ils sont fréquemment accompagnés de petites vignettes permettant de visualiser les scènes évoquées sans avoir à se reporter systématiquement aux planches correspondantes, mais aussi de reproductions (de qualité inégale), de dessins ou de tableaux ayant inspiré le peintre. Ainsi dans la partie supérieure des pages 216 et 217, sont reproduits quatre gravures d’Albrecht Dürer dont Boccacino eut sûrement connaissance au moment de peindre les murs de la nef de la cathédrale de Crémone. Et surtout, précaution fort sage et bienvenue, à la fin de chaque texte, juste avant les planches, les auteurs ont pris soin d’insérer des croquis permettant de localiser les fresques reproduites juste après.

Il n’est pas inutile de noter que la plupart des cycles présentés ici avaient déjà fait l’objet de publications beaucoup plus imposantes, comme, par exemple, les fresques du Palais Farnèse, avec trois volumes consacrés au dit palais, publiés en 1981 et 1982 par l’Ecole française de Rome, et qui sont d’ailleurs mentionnés par les auteurs en bibliographie. Mais leur reprocher de parcourir des sentiers déjà empruntés n’aurait pas de sens. Fresques italiennes du XVIe siècle, de Michel-Ange aux Carrache est avant tout un «beau livre», un ouvrage de synthèse, qui a le mérite de rassembler dans un même volume cycles profanes et cycles sacrés.

Avant de le refermer, il ne faudrait pas omettre de souligner deux grandes qualités de l’ouvrage. Il nous fait tout d’abord pénétrer en des lieux où le visiteur n’est habituellement pas admis : c’est le cas, hélas, de la galerie du Palais Farnèse, qui ne se dévoile qu’aux seuls familiers de l’Ambassade de France à Rome. Autre qualité précieuse : le choix des cycles étudiés constitue une véritable invitation au voyage, un appel à franchir les Alpes et aller à la découverte d’une Italie inconnue du voyageur pressé. Comment, en effet, après une telle lecture, ne pas désirer découvrir Maser, Trescore, Poggio a Caiano ou Caprarola, lieux abritant des cycles de fresques qui n’ont rien à envier à ceux de Rome ou de Florence ?


Raphaël Muller
( Mis en ligne le 03/01/2005 )
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