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Pour designistas et pour vous !
 Collectif   Classiques Phaidon du Design - Coffret en trois volumes
Phaidon 2007 /  150 € - 982.5 ffr. / 1300 pages
ISBN : 978-0-7148-9677-9
FORMAT : 34,0cm x 23,5cm

L'auteur du compte rendu : graphiste/designer espagnol, ancien élève de l'Ecole des Beaux-arts de Bilbao et du Fashion Institute of Technolgy de New York, Nacho Ormaechea travaille à Paris auprès de différentes institutions culturelles.
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Vous avez toujours rêvé de trôner sur un fauteuil Le Corbusier, une Lounge Chair ou une chaise LCW de Charles Eames (1945) dans votre salon et de poser votre tasse fumante sur une Coffee Table IN5A (Isamu Noguchi, 1944) ? Pour vous consoler, ce coffret vertigineux fera entrer dans votre séjour l’ensemble de la création la plus connue en design, du basique au grand luxe, avec pour mot d’ordre : l’indémodable.

Chacun de ces objets, choisi par un aréopage de spécialistes (universitaires, designers, architectes, critiques), répond à un cahier des charges précisé en couverture : un classique Phaidon du design est un objet caractérisé par sa valeur esthétique reconnue, son atemporalité et sa portée, la qualité des matériaux et des procédés technologiques innovants engagés au moment de sa création, sa conception parfaite, épurée et fonctionnelle, son usage de consommation courante enfin. 333 objets par volume, parcourant le temps et l’espace.

Plaisir des yeux et de l’intellect car nombre d’objets ici répertoriés nous sont à ce point familiers et utiles que l’on en a oublié l’origine (certains designers demeurent d’ailleurs ici anonymes) : le puzzle (John Spilsbury en 1766), le mètre à ruban de poche (James Chesterman, 1842), l’épingle à nourrice, la pince à linge, la boite de sardines (J. Osterhoudt, 1866), l’épingle à cheveux ou l’anneau porte-clés, merveille d’ingénierie et compagnon de tous. Il y a aussi ceux que l’on a ou que l’on voudrait chez soi plus pour leur statut iconique que pour leur utilité immédiate : le moulin à poivre Peugeot, la machine à écrire Remington n°1, la bouteille de Tabasco (ou de Ketshup Heinz, de Perrier, de Coca Cola, de Campari, d’Orangina, de Ricard ou d’Absolut Vodka !), l’Opinel, l’appareil photo Leica, la Cocotte en fonte Le Creuset, le presse citron Juicy Salif de Starck ou la cafetière Moka Express… Objets pratiques, matériaux familiers (la porcelaine anglaise) mais aussi petits bijoux du luxe : la montre Tank de Cartier, le stylo Montblanc Meisterstück entre autres.

Les chaises et fauteuils occupent dans cet univers une place à part, parce que plus visiblement à la croisée de l’univers pratique et privé, et de celui de l’art. Chaque architecte, chaque designer a les siens. Point de départ, la chaise n°14 de Michael Thonet, grand classique des bistrots, archétype du «bois tourné», une technique nouvelle et révolutionnaire au milieu du XIXe siècle. Autre basique : la rutilante chaise Navy (1944). Ensuite, les noms et les forment abondent et se démultiplient au fil du temps : Adolf Loos, le fauteuil Calvet de Gaudi, Mackintosh et ses chaises Hill House (et tout l’univers de l’architecte, entrecoupements de verticales et d’horizontales, formant leur ponctuation de carrés, sorte de refrain à angles droits dans la mélodie des parallèles et des perpendiculaires), Otto Wagner, Josef Hoffman, le fauteuil Kubus, les canapés Chesterfield, le transat ou le fauteuil Bibendum d’Eileen Gray, le tabouret Tam Tam d’Henry Massonnet (1968), le fauteuil Cité ou la chaise Standard de Prouvé, le fauteuil Barcelona de Mies van der Rohe, la Chaise Wire de Charles et Ray Eames, la Chaise Ant d’Arne Jacobsen (1952), le fauteuil Tulip d’Eero Saarinen (1955), le Fauteuil Globe ou le Pastille d’Aarnio, le Marshmallow Sofa (damier pop de pastilles colorées par Irving Harper) et enfin, last but not least, l’incontournable, l’emblématique, la si convoitée et tout aussi inabordable chaise longue Le Corbusier, la «Chaise Corbu», avec son fameux appui-tête cylindrique réglable, graal des designistas (comme on dit fashionistas), des fous de forme et aussi quelques snobs en quête de reconnaissance sociale (il y en a…).

Autre star du design : la lampe ; La Fortuni Moda (façon lampe de photographe sur trépied), la Luxo L-1 de Jacob Jacobsen, la Fruit Lantern de Kaare Klint, au design japonisant, la Potence de Jean Prouvé, les (nombreuses !) créations des frères Castiglioni (parmi tant d’autres, la très aérienne Lampe Parentesi tenue par un cable suspendu depuis le plafond par un poids affleurant le sol), la suspension PH Artichoke de Poul Henningsen, la lampe Tolomeo (1986) ou encore la Lampe de table Jucker. Sans oublier la très psychédélique Lampe Lava et son ballet de bulles de cire… Montres et appareils photos ne sont pas en reste, les voitures non plus, qui mériteraient à elles seules un développement analogue ici. Mais on voit aussi passer des avions, des bateaux et des ballons dirigeables, des couverts, des verres et des vases, des boites de smarties, des boules disco, des Tupperware, des stylos bic, des frisbees et des planches de surf, des briques LEGO, des Chupa Chups (1958), le Spirographe, des bonshommes Playmobil (Hans Beck, 1974) sans oublier les Mac, iPod et autre PowerBook d’Apple. Dernier exemple et révolution dans le design, l’étagère Billy chez Ikea (1978), vendue à quelques 28 millions d’exemplaires !

Les noms incontournables (Eileen Gray, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Jean Prouvé, Alvar Aalto, Charles Eames, Joe Columbo, Verner Panton, Philippe Starck...) côtoient les moins connus et les anonymes, orfèvres de nos quotidiens, que l’on soit fortuné ou pas : omniprésence du design, trait d’union entre l’art, la mode et nos quotidiens.

Chaque objet, outre un texte explicatif synthétique et bien pensé, bénéficie d’illustrations variées : planches, croquis, dessins, affiches publicitaires et photos, plus quelques montages graphiques ; l’œil se perd avec plaisir dans ce qui est à la fois beau et informatif. Plusieurs index (date, objet, créateur, auteur de notices) permettent de retrouver sans difficulté un objet dans cette profusion. Bref, une somme, volumineuse et pesante, superbe en rouge et jaune dans son coffret cartonné, cadeau de Noël idéal et source infinie de cadeaux, pour tous les prix !

Notre coup de cœur ? Objet n°285 : le Penguin Donkey d’Isokon, par Egon Riss et Jack Pritchard, porte livres et magazines au design ludique, original et très appétissant… n’était son prix… Design, quand tu nous prends !!!


Nacho Ormaechea
( Mis en ligne le 05/12/2007 )
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