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Poches -> Littérature |
| Nick McDonell Guerre à Harvard J'ai lu 2011 / 4.20 € - 27.51 ffr. / 94 pages ISBN : 978-2-290-01794-4 FORMAT : 11cm x 18 cm
Première publication française en septembre 2008 (Flammarion)
Traduction de Samuel Sfez. Imprimer
Nick McDonell, étudiant concerné
On est à Harvard, au temps où lAmérique sinvite en Irak, en quête darmes de destruction massive
Mais à Harvard, au zénith de la Ivy League, tout le monde sen fout un peu, ou presque. On fait des concours de boisson, on joue avec des pistolets à fléchettes, on court dans les salles de gym ou sur le campus, on baise un peu (mais pas trop), on suit quelques cours (trop faciles), on est amoureux, on se dispute, voili voilo !!! La vie universitaire suit son cours et lon découvre, comme lauteur, au hasard dune visite, que certains anciens se sont engagés dans larmée (ouah, lhallu !!!). Ah oui, il y a aussi des drames, mais calibrés pour ces jeunes déjà blasés, à lavenir aussi merveilleux que défini. Le constat, fait tant par le lecteur que par lauteur : Harvard, cest plus ce que cétait.
Voilà un petit ouvrage qui entend jouer dans la cour des grands (le Salinger de LAttrape-cur, le Wolfe de Moi, Charlotte Simmons)
Bref, le roman universitaire dapprentissage sur le mode : vous entrez candide dans lAlma Mater, et vous en ressortez candide (mais dépucelé)
mais dans le genre vite fait, bien fait (plus ou moins).
Là où les anciens travaillaient sur le long cours et entreprenaient de raconter une vraie histoire, Nick McDonell fait dans le kaléidoscope de portraits un peu épurés (voire limite bâclés) des copains de promo (dont le créateur de Facebook, total respect). 4 années, 94 pages
On a limpression de feuilleter lalbum de la promotion 2006 avec lauteur, qui nous livre quelques anecdotes édifiantes sur les futurs maîtres de lAmérique, ci-devant étudiants lambda en plus snobs. Ce nest plus le nouveau journalisme à la Tom Wolfe, cest plutôt le coup dil un peu ironique, un peu médisant, un peu assassin, un peu vain aussi dun ancien «jeune» sur sa génération, celle du «tout CNN» et du «rien à cirer».
Alors oui, il y a quelques bonnes pages, quelques descriptions cliniques dun monde hors des réalités, mais pour être sincère, ce «spitting image» de la jeunesse de Harvard est décevant : trop court, trop facile, trop convenu
Harvard peut faire mieux.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 25/07/2011 ) Imprimer
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