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Une vie de tante
Jonathan Coe   La Pluie, avant qu'elle tombe
Gallimard - Folio 2010 /  6,60 € - 43.23 ffr. / 267 pages
ISBN : 978-2-07-041696-7
FORMAT : 11cmx18cm

Première publication française en janvier 2009 (Gallimard - Du Monde Entier)

Traduction de Serge Chaumin et Djamila Chauvin

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Gill vient d’apprendre le décès de sa tante Rosamond, femme qu’elle avait peu fréquentée, lesbienne intello morte seule des années après la disparition de sa compagne. Avec ses deux filles, elle se rend à l’enterrement et devra ordonner ce qu’il reste d’une existence qui lui échappe. Elle comprend là que Rosamond entend léguer la plupart de ses biens, et de ses souvenirs, à une certaine Imogen, pourtant inconnue dans la famille.

Dans le salon de Rosamond, où la vieille dame livra son dernier soupir, des cassettes audio et les traces de ce qui s’avère être un suicide, de l’alcool, des somnifères. Alors Gill et ses deux filles, déjà deux jeunes femmes, se mettent à écouter l’ultime confession d’une femme ignorée. Et sa vie devient tout à coup non seulement palpable, mais aussi, palpitante, expliquant au fil de la bande le lien si fort unissant la défunte à la dite Imogen…

On hésite d’ailleurs a en dire plus, préférant laisser au lecteur le plaisir de… l’écoute des fameuses cassettes. S’aidant de 20 photos s’étalant de la guerre à nos jours, Rosamond explique la généalogie d’Imogen, enfant aveugle, adoptée, délaissée par sa véritable mère. Rosamond connut parfaitement sa grand-mère, Beatrix, en fait sa cousine, une amitié nouée dans l’Angleterre des bombardements, à l’abri et dans le calme d’une ferme. Elle connut donc aussi Thea, fille de Beatrix, et mère biologique d’Imogen. Et tous les drames qui ternirent cette ascendance, au point de l’en couper…

Gill et ses filles sont captivées par le témoignage de cette inconnue, et le lecteur à leur suite. Attentive à ce que son auditrice, privée de la vue, ne perde rien des photos, Rosamond en décrit autant qu’elle peu chaque détail, débusquant aux limites de l’image ce que sa mémoire peut venir compléter. Cette divagation mémorielle, dont Rosamond, déjà, connaît les issues, peint toute une famille à travers ses femmes, mères, tantes, sœurs, cousines, d’un pays en guerre à la paix d’un lac en Auvergne.

Rien d’extraordinaire en soi, on pourrait même parler d’un banal mélodrame. Pourtant, la magie opère et précipite la caresse des pages. Pas un chef d’œuvre certes, d’autres titres de Coe étaient plus cisaillés, mais au final, encore, un très bon roman. Le récit d’une «inévitabilité»…


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 09/04/2010 )
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