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Une année chez les Marocains
Fouad Laroui   La Vieille dame du riad
Pocket 2012 /  6.10 € - 39.96 ffr. / 224 pages
ISBN : 978-2-266-22726-1
FORMAT : 11cm x 18cm

Première publication en août 2011 (Julliard)
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Après le délicieux Une année chez les Français, dans lequel Fouad Laroui analysait subtilement les rapports compliqués qui unissent le Maroc à la France grâce à un portrait d'enfance particulièrement réussi, le romancier poursuit sa réflexion avec La Vieille dame du riad.

Tenaillé depuis plusieurs années par une «furieuse envie d'aller voir ailleurs», François propose à sa femme Cécile d'aller s'installer à Marrakech et d'y acheter un riad. Le couple de bobos parisiens règle donc les affaires courantes, s'envole pour le Maroc et acquiert rapidement le seul riad pour lequel ils ont eu un coup de foudre. Malheureusement pour eux, une intruse les a précédés. Cachée dans une petite chambre et murée dans un silence déconcertant «une très vieille femme, à la peau noire, tellement noire qu'elle semblait émettre des reflets bleutés», ne semble pas disposée à quitter les lieux. Pour essayer de comprendre cette squatteuse mutique, François et Cécile font appel à leur voisin Mansour, un jeune professeur. Chose surprenante, alors que la vieille dame ne parle pas, ce dernier entend une phrase étrange : «ces chrétiens sont venus me ramener mon fils Tayeb». S'ensuivent des confessions tout aussi fantomatiques que Mansour retranscrit dans un manuscrit, «Histoire de Tayeb», qu'il offre bientôt aux deux Français.

Cette histoire constitue l'excellente seconde partie du roman qui en compte trois. On y apprécie le souffle, l'émotion et la profondeur qui manquent cruellement aux deux autres. Derrière le destin emblématique de Tayeb, c'est la destinée marocaine sur une grosse partie du vingtième siècle que Fouad Laroui raconte de façon passionnante. S'il dénonce le hold-up que représente le colonialisme, il ne tombe ni dans l'outrance ni dans la haine, ce qui rend son propos clair et percutant.

Pour le reste, quelle déception ! Le romancier enchaîne les jeux de mots pas vraiment drôles, se complaît dans un name-dropping rapidement exaspérant et présente un couple de protagonistes inintéressants, dont l'aventure ne passionne guère tant elle est facilement prévisible.

Porte-paroles de Fouad Laroui dans son combat pour la tolérance et sa volonté de lutter contre les préjugés, les personnages qu'il imagine se révèlent généralement complexes, touchants et attachants, même s'ils sont à première vue insupportables, à l'image de La Femme la plus riche du Yorkshire, (Julliard, 2008). Tel n'est pas le cas dans La Vieille dame du riad, ce qui explique en grande partie la qualité moindre de ce dernier opus.


Florence Bee-Cottin
( Mis en ligne le 29/10/2012 )
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       de Fouad Laroui
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