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Popu et mièvre
Grégoire Delacourt   Les Quatre saisons de l'été
Le Livre de Poche 2016 /  7,30 € - 47.82 ffr. / 282 pages
ISBN : 978-2-253-06616-3
FORMAT : 10,8 cm × 17,8 cm

Première publication en avril 2015 (JC Lattès)
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Grégoire Delacourt doit son succès populaire à des œuvres... populaires, axées sur les classes moyennes, cette France médiane qui se reconnaît dans une culture populaire vernaculaire, dans ses traditions, ses lieux, ses points aveugles. La Liste de mes envies a plu, les titres suivants aussi, jusqu'à la dernière rentrée littéraire avec un titre délicieux et menteur : On ne voyait que le bonheur, que l'on a aussi beaucoup aimé.

Le risque, quand on brode, même appliqué, sur les contours de la ''grande moyenne'', c'est de devenir médiocre à son tour. Or on doit péniblement constater que Les Quatre saisons de l'été signe ce basculement. Malgré une plume agréable, savoureuse même, surtout dans son premier quart, Grégoire Delacourt ne livre, ni plus ni moins, comme le laissent entendre le titre et la couverture acidulée qui maquille l'ouvrage, qu'un roman de plage, qu'un roman de gare, que le tressage de bluettes pour ''bonne femme'', concentré mièvre d'un sentimentalisme suranné.

Il y a avait pourtant de quoi ouvrir ce roman – qui est en fait la maladroite compilation de quatre nouvelles et autant d'itinéraires amoureux – avec une envie sincère. Pour retrouver Delacourt et se laisser séduire par une patte, un style habile, nostalgique, d'une douceur relevée du peps de l'amertume, humeur qui tient la gorge, quelque part entre Olivier Adam et Jean-Pierre Jeunet. Un côté franchouillard-blasé-timide-rêveur qui fait souvent mouche.

Mais pas ici, où c'est plutôt Marc Lévy qui surgit comme référence à rapprocher (Aïe...). Où le liant se réduit à quelques références musicales, de Cora Vaucaire l'oubliée à Cabrel et son ''Hors saison'' rabâché, aux noms de fleurs et les symboles qui s'y vêtissent, au Touquet l'été, un 14 juillet de fin de siècle. Les personnages se croisent imperceptiblement dans cet espace-temps franco-français : quatre générations déclinant l'amour dans tous ses états, celui adolescent qui s'ébaubit et s'emballe avant de s'écraser lamentablement, ceux trahis ou traitre de l'âge adulte, celui sublime d'un vieux couple qui dure et veut terminer son acte en mode Baucis et Philémon.

Qu'il est beau d'aimer ! Mais qu'il est souvent tarte de le dire ! Grégoire Delacourt, ici, s'embourbe dans une facilité littéraire qui a purgé la plume de toute sa sève. On imagine une adaptation cinématographique par Claude Lelouch, Lisa Azuelos ou Audrey Dana : popu et mièvre, on vous dit !


Thomas Roman
( Mis en ligne le 17/06/2016 )
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