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Dans le scriptorium
Eric Fottorino   Trois jours avec Norman Jail
Gallimard - Folio 2017 /  6,60 € - 43.23 ffr. / 224 pages
ISBN : 978-2-07-272014-7
FORMAT : 10,8 cm × 17,8 cm

Première publication en février 2016 (Gallimard - Blanche)
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Rencontre avec un mystérieux écrivain au milieu des bruyères atlantiques : Clara s'invite chez le vieux Norman Jail, son chat façon Cerbère, sa cuisinière, ses manuscrits. Pour parler littérature, écriture, création.

D'emblée, le vieux maître adopte Clara et lui dit tout sur les affres de la composition, secrets, méthodes, impasses et chemins de traverse. "Un homme qui écrit est un homme qui crie. Écrire, crier, que dire de plus ?". Cela donne une première partie de roman où le lecteur écoute avec Clara les leçons, principes et vadémécums du barbon. Il y a quelque chose d'un peu trop attendu, de pesamment didactique dans ces propos : l'écriture, mode d'emploi. Auteur pléthorique, il n'a publié qu'un seul de ses romans... Et composé des dizaines d'autres, sous pseudonymes. L'auteur s'invente incessamment, il ment, se nourrit de toute "force pour subvertir le réel, pour le déranger, le transgresser, pour se moquer des codes".

Le deuxième temps du roman passe de l'écriture à la lecture : Clara se plonge - et nous dans son ombre - dans un manuscrit de son hôte, composition alambiquée et savante abritant quelques secrets sur sa jeunesse parisienne, sous l'Occupation. Ce roman dans le roman abime le roman, pourrait-on dire pour jouer sur le sens et le son des mots, comme Jail - et Fottorino dans son sillage - aime à le faire. On sort du récit pour devoir suivre celui décousu et supposé génial du maître. Céline dans sa thébaïde croise alors la Rosebud d'Orson Welles.

Le tout se clôt sur un coup de théâtre tout à fait Fottorinien, révélateur des obsessions de l'écrivain, sur le pouvoir de l'écriture, la paternité, l'histoire, réalités rapiécées au fil du mensonge. "L'écriture ne soufre aucun partage. Pas de famille, pas d'enfants. L'écriture et rien d'autre".

On a mieux aimé d'autres romans de Fottorino...


Thomas Roman
( Mis en ligne le 20/12/2017 )
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