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The American Pastoral
Phillip Lewis   Les Jours de silence
10/18 - Domaine étranger 2019 /  8,80 € - 57.64 ffr. / 477 pages
ISBN : 978-2-264-07491-1
FORMAT : 11,0 cm × 18,0 cm

Première publication française en août 2018 (Belfond)

Anne-Laure Tissut (Traducteur)

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Un premier roman, récit initiatique qui se situe dans les Appalaches du Nord entre 1950 et 2000. Old Buckram est une ancienne ville ferroviaire, lardées de superstitions, au Nord Ouest de la Caroline du Nord. Henry Senior Aster est marié à Eleonore, avec qui il a deux enfants, Henry Junior et Threnody. Enseignant universitaire, il revient à Buckram à la mort de sa mère. Le couple tombe sous le charme d’une grande demeure d’acier et de verre, sur une colline isolée, à l’écart de la ville... dans laquelle une famille a été massacrée. Cette maison est considérée comme maudite et hantée par les habitants locaux.

Le père passe ses nuits à écrire le roman de sa vie en buvant de l’alcool. «Mon père avait quitté Old Buckram avec des plans ambitieux. Il croyait disposer du matériau brut (l’intellect, l’instinct, l’oreille) qui lui permettrait avec le temps de devenir un auteur américain adulé de tous. Il lisait tout ce qui était déjà produit jusqu’à ce jour (…) pour s’élever jusqu’au rang de Wolfe, Faulkner, Fitzgerald». Avec la disparition de sa mère, Henry Senior est désemparé, lui qui croyait à la revanche du destin ; il aurait voulu lui démontrer qu’il avait réussi malgré le manque de confiance de sa famille. Frustré, il a perdu toute confiance en lui. Un soir, noyé de chagrin, il s’évanouit dans la nature et ne donne plus jamais signe de vie.

La deuxième partie du roman est plus désordonnée, construite de retours en arrière sur le destin chaotique des enfants déboussolés par le vide. Car il y avait de l’amour dans la famille même si la communication y était difficile. Les deux enfants étaient complices ; tous les soirs, Henry Junior racontait des histoires à sa soeur. Le père, lui, avait du mal à dire ses émotions. Avec sa disparition, tout se délite, chacun part de son côté en pensant ne jamais revenir dans la maison maudite.

La littérature est primordiale dans le récit, qui guide le père et le fils. Mais est-elle la solution à tous les problèmes et ne peut-on vivre qu’à travers elle ? Le lecteur s'attachera aux personnages et paysages envoûtants des Appalaches. Si la première partie est mieux construite que la suite, il faut être indulgent pour ce premier roman qui dit bien la difficulté d’écrire, l’atavisme et ses impasses. «Vous êtes seul ici. Quiconque a survécu à plus d’un hiver ici ne connait tout cela que trop bien. J’ignore pourquoi diable je suis revenu. Je sais à présent qu’on ne peut complètement partir».

Un beau roman nostalgique, malgré des maladresses.


Eliane Mazerm
( Mis en ligne le 27/09/2019 )
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