L'actualité du livre Jeudi 18 avril 2024
  
 
     
Le Livre
Poches  ->  
Littérature
Essais & documents
Histoire
Policier & suspense
Science-fiction

Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Poches  ->  Littérature  
 

Poésie doltoïenne
Henry Bauchau   L'Enfant bleu
J'ai lu 2007 /  6.70 € - 43.89 ffr. / 317 pages
ISBN : 978-2-290-34839-0
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Première publication en août 2004 (Actes Sud).
Imprimer

Henry Bauchau, écrivain aussi immense que discret, tisse dans ce roman au titre intriguant, ce qui, depuis toujours, a fait son identité littéraire : un mélange léger et précieux de poésie, d’humanisme et de psychanalyse.

Ici, Orion, adolescent psychotique, se retrouve pris en main par Véronique, infirmière analyste dont le prénom fait écho à celui de son protégé. Fils d’une famille pas mauvaise mais sourde à sa détresse, éperonné par des camarades gourmands de ses violences spectaculaires, le jeune handicapé, hanté par le monstre de Paris dont les rayons le transpercent, parvient, guidé par son mentor, à canaliser cette énergie via l’expression artistique : le dessin d’abord, la sculpture ensuite, deux muses ajoutées à la première, Véronique, figure maternelle essentielle à son émancipation. C’est elle, patiente et opiniâtre, qui, au fil des ans, accompagne son protégé vers la lumière, au prix d’une maïeutique lente et fragile, «la bataille toujours perdue que soutient l'indéracinable espérance». Elle est son «psychotéraprof», comme il dit.

Le roman égraine les ans, révélant un processus qui n’est jamais répétitif, mais le temps nécessaire d’une sédimentation, une thérapie à la lenteur quasi géologique, faite d’une confiance réciproque, du soutien des autres. On avance avec ces deux êtres la main dans la main, dans l’introspection de l’une et l’analyse de l’autre, celle aussi de ses œuvres, puissantes et point muettes : avec son minotaure, ses îles paradisiaques et ses monstres rayonnants, Orion dompte sa part d’ombre, tant bien que mal, soumis à cette alternative tragique : «Impossible. Pour Orion, c'est l'art ou l'hôpital psychiatrique», le monstre caché dans le dédale de sa psychose ou cet enfant à la couleur apaisante… Et, même si la lecture est dure et exigeante, parce que fine, grave, on en ressort en effet apaisé...


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 27/09/2007 )
Imprimer
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd