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Ensoimêmisé
Philippe Meyer   Brusque chagrin
Le Livre de Poche 2007 /  5.50 € - 36.03 ffr. / 217 pages
ISBN : 978-2-253-11923-4
FORMAT : 11x18 cm

Premiére publication en août 2005 (Ed. de Fallois)
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Ensoimêmisé. Mot construit par Philippe Meyer, à partir de l'espagnol "ensimismado", qui pourrait définir ce premier roman du "chroniqueur matudinal" et "mammifère omnivore" tel qu'il se définit sur les ondes hertziennes. Sa voix est connue, sa plume également, auteur de nombreux essais, de L’Enfant et la raison en 1977 jusqu'à L’Avenir peut attendre en 2004. Sa pertinence et son impertinence ont déjà séduit de nombreux auditeurs et lecteurs.

Avec Brusque chagrin, P. Meyer aborde "une oeuvre d'imagination, constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, d'études de moeurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives". Un roman, donc, selon la définition du Larousse. Philippe Meyer est d'ailleurs une encyclopédie à lui seul, et son récit est, pour un bon quart, truffé de citations et références en tous genres, ce qui pourra provoquer chez le lecteur une indigestion culturelle accompagnée d'une migraine intellectuelle. Dommage…

"C'est l'histoire d'un mec", parisien, brillant, consultant, qui voyage beaucoup, publie, prend la parole, a sa "boîte d'études et de conseil" ; un ami des années collège, un petit frère mort prématurément et une histoire d'amour vouée à l'échec avec "Libellule" ; trame somme toute banale, mais qui donne matière à l'auteur de sonder les affres d'un amour unilatéral, sublimant une passion exclusive en une introspection proche du narcissisme, de "l'ensoimêmisation".

Il y a de l'intention dans la démarche, un vocabulaire délicieusement désuet, suffisamment de pathos et de lucidité pour pouvoir faire en même temps "les feux de l'amour" et "cris et chuchotements", un débit culturel à faire blêmir quelques académiciens et un récit à en faire bailler quelques autres. "Nos professeurs nous enseignaient que la Roche Tarpéienne se situe près du Capitole", écrit Philippe Meyer, paraphrasant Mirabeau pressentant sa propre chute. Il en est sans doute de même pour les écrivains… et probablement pour leurs critiques…


Raymonde Roman
( Mis en ligne le 19/09/2007 )
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