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Complainte d'une femme laide
Richard Millet   Dévorations
Gallimard - Folio 2008 /  6,30 € - 41.27 ffr. / 275 pages
ISBN : 978-2-07-035541-9
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Première publication en août 2006 (Gallimard - Blanche).
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L'omphalos corrézien ne quitte pas Millet qui ici encore, revient au village de Siom et dans les brumes humaines de ce coin perdu et triste. C'est une «femme laide» qui parle ici, chuchotant ce roman, comme un long psaume parfois inaudible. Dévorations est cette interminable prière d'une fille esseulée, chez qui la frustration est devenue un sang noir, humeur maligne et polluante : «pourquoi on m'avait abandonnée, pourquoi, mon Dieu, pourquoi j'avais toujours été seule, sale, bête, apeurée, haineuse, et cependant si désireuse d'aimer, ne souhaitant rien d'autre, et prononçant à mi-voix des mots inconnus ou interdits qui ont fini par s'éteindre sur mes lèvres...»

Le style est celui de Millet, riche, dense, mais alourdi ici par le râle de la complainte... La jeune femme, bientôt vieille fille, fatigue la lecture, avec des phrases plus écrites que dites, lourdement articulées et porteuses de ce sourd mal être provincial. C'est une solitaire, serveuse dans le boui-boui de son oncle qui la prostitue plus ou moins, et amoureuse d'un écrivain en pleine repentance. Elle l'observe, le convoite, se fait ses films en lui apportant ses victuailles. Une relation silencieuse et insidieuse commence à les nouer ensemble. Tous les chapitres débutent sur cet homme qui n'écrit plus et semble renier son passé littéraire...

Toute le reste, c'est elle. L'Emma de Corrèze parle en fait seule, devant son lecteur, monologue quelque peu misandre – l'homme, c'est le mal – d'une femme qu'une vie peu confortable a finalement rendu amère et... laide.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 15/03/2008 )
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