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Kurdes en Suède
Ake Edwardson   Ce doux pays
10/18 - Domaine policier 2009 /  8.20 € - 53.71 ffr. / 410 pages
ISBN : 978-2-264-04949-0
FORMAT : 11cm x 18cm

Traduction de Marie-Hélène Archambeaud.
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Åke Edwardson (né en 1953) est l’un grands auteurs de romans policiers suédois. Il avait reçu en 1997 le grand prix du roman policier suédois pour Danse avec l’ange. Habitant à Göteborg, c’est dans cette région qu’il place les aventures de son héros, le commissaire Erik Winter. Il s’inscrit dans la lignée d’auteurs suédois ouverte par le couple Maj Sjöwal et Peer Wahlöö, puis Henning Mankel. Ils racontent des histoires de tous les jours, dans un décor un peu glauque, un peu tristounet, marqué par les difficultés et les erreurs du quotidien. On est plus proche de Simenon que d’Agatha Christie. Le genre du roman policier sert ici à décrire la réalité d’une société qui n’est idéale que dans l’imaginaire… Le «modèle suédois» apparaît souvent assez déglingué.

Dans Ce doux pays, un titre ironique, Erik Winter revient d’un séjour de six mois en Espagne avec son épouse Angéla et leurs filles, Elsa et Lilly. Il va plonger sans transition dans une scène de crime sanglante : le meurtre de trois immigrés dans une boutique – bazar des quartiers nord. Trois hommes abattus par balles et défigurés. C’est un chauffeur de taxi qui a signalé le drame. Un peu plus tard : la découverte du cadavre de l’épouse de l’un des trois dans leur appartement. S’ouvre une enquête difficile dans les milieux immigrés de Göteborg, où vivent des Irakiens, des Iraniens, des Kurdes.

Une histoire de haine violente, qui s’ouvre de façon énigmatique sur les souvenirs d’un narrateur inconnu : «D’aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu le sable. Le sable. Quoi d’étonnant ? Je le faisais couler entre mes doigts, je le sentais glisser sous mes pieds». Ce sable qui glisse, souvenir d’heures meilleures, qui glisse comme les témoins entre les questions d’Erik Winter dans une enquête incertaine. Un bruit léger de pas aussi, ceux entendus juste après le triple meurtre.

Erik Winter, un à un, avec une patience obstinée, dénoue les fils de l’intrigue, plonge sans préjugés dans ces milieux peu connus. L’essentiel n’est sans doute pas dans l’intrigue policière et son dénouement, mais dans cette traversée des milieux immigrés, en situation plus ou moins régulière.

On retrouve autour de Winter les membres de son équipe : Fredrik Halders et Anita Djanali, l’atmosphère du commissariat. Un «bon» Åke Edwardson, que l’édition poche permet de découvrir ou de redécouvrir. Une invitation aussi à (re)lire les précédents.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 13/01/2010 )
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