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Poches -> Policier & suspense |
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L’Amérique telle qu’elle est, en souffrance | | | Karin Slaughter A froid Le Livre de Poche 2007 / 6.95 € - 45.52 ffr. / 449 pages ISBN : 2-253-11886-9 FORMAT : 11x18 cm
Première parution : Grasset (septembre 2005) Imprimer
Le campus universitaire de Grant County, géré par lEtat de Géorgie, coincé entre deux prestigieuses universités de la Ivy league : le décor est planté. Y vivent des étudiants, des professeurs et des administrateurs, et parmi eux un ou plusieurs meurtriers.
Une jeune fille blonde, tout en santé et en «sportivité», comme il y en a tant dans les universités américaines, découvre sur le parcours de son jogging matinal le corps dun étudiant, Andy Rosen. Sest-il suicidé en sautant dun pont ? Sara Linton, médecin légiste, ex-femme du «préfet de police» (le shérif) Jeffrey Tolliver ce dernier menant lenquête , na pas le temps dexaminer le corps : sa sur, enceinte, est sauvagement poignardée et manque mourir. Puis senchaînent deux étranges suicides. Lena Adams, ancienne coéquipière du «chef» Tolliver, dont la sur a été tuée lannée précédente et qui a elle-même été violemment agressée (cf. Mort aveugle, L.G.F., 2005), est désormais chargée de la sécurité sur le campus. Mais elle souffre des séquelles dues aux violences quelles à subies et elle narrive que difficilement à surmonter ses angoisses et ses névroses. La seule personne dont elle se rapproche alors, tout en établissant avec elle un rapport conflictuel, est un jeune homme violent, au passé douteux, qui devient vite le principal suspect
Avec ce troisième roman, Karin Slaughter entre définitivement dans le petit groupe des écrivains de thrillers au succès planétaire. Mais elle na pas pour seuls mérites de bien écrire et de tenir en haleine son lecteur : elle peint par ailleurs avec beaucoup de talent, en toile de fond de lintrigue, lAmérique telle quelle est, en souffrance : aux tensions déjà bien connues des conflits raciaux et du machisme sous-jacent, Karin Slaugther ajoute celles dune jeunesse sans espoir, celles dinstitutions publiques aux budgets si faibles quelles se délitent, celles duniversités où le savoir se vend au plus offrant
Rachel Lauthelier-Mourier ( Mis en ligne le 22/01/2007 ) Imprimer | | |
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