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Faux derche chez les derviches
 Rabaté   Ibicus - Livre 4
Vents d'ouest 2001 /  18 € - 117.9 ffr. / 136 pages
ISBN : 2-86967-954-8
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Et revoilà Ibicus pour un dernier tour de piste. Siméon Ivanovitch Nevzorof achève à Istanbul sa prodigieuse déchéance sociale. Enfin, Istanbul ou Constantinople, rien n'est certain dans cette confusion d'après-guerre, surtout pour un aristocrate russe décidé à se faire passer pour un Turc. Le problème pour lui n'est que social : il s'agit de savoir où passent désormais les lignes de clivage qui séparent entre elles les classes, cet entre-deux qui l'attire irrésistiblement et d'où il entend bien installer ses nombreux trafics.

C'est évidemment cet aspect du personnage qu'Alexis Tolstoï, tout à son désir de flatter le pouvoir soviétique, a particulièrement soigné. Siméon, dans son obsession à recréer une société de classes, est un homme du passé, l'archétype détestable de l'anti-homo-sovieticus. Rabaté est lui, bien sûr, attiré par la puissance graphique du personnage, c'est-à-dire par son inscription morale dans les villes et les foules qu'il traverse. Et une fois de plus c'est là que réside la force de l'adaptation du roman. Il ne s'agit pas de reconstituer un décor historique pour le rendre plus crédible. On évite de la même façon la restitution de grosses tartines de texte, façon Tardi. La chance et la clairvoyance de Rabaté, c'est d'avoir choisi un auteur de second rang : son Tolstoï ne s'appelle pas Léon, et ça n'est pas non plus Boulgakov. Il a ainsi toute liberté pour se concentrer sur le personnage, sans s'encombrer du reste de la littérature. Et, ici, Siméon donne toute sa mesure, en tueur à gage raté, proxénète au grand cœur et, sommet de sa carrière de parasite, organisateur de courses clandestines de cafards. Sous cette invocation évidente du cancrelat, il nous tire sa révérence, et c'est alors qu'on se rend compte à quel point un cloporte peut être attachant.


Nicolas Balaresque
( Mis en ligne le 18/02/2002 )
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