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Bande dessinée -> Manga |
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”Mastiquer ! Avaler ! Mâcher ! Avaler !” | | | Sui Ishida Tokyo Ghoul (tome 7) Glénat - Shonen 2014 / 6.90 € - 45.2 ffr. / 208 pages ISBN : 978-2-344-00184-4 FORMAT : 13x18 cm Imprimer
Depuis quil sest fait attaquer par une goule, la vie de Ken a bien changé. Pour soigner ses blessures, les médecins lui ont greffé un organe de goule. Lui, le paisible et studieux étudiant nest plus quà moitié humain. Comme tous les êtres de cette espèce, il salive devant la chair humaine. Tout autre nourriture le répugne. Le patron du café (le seul autre aliment toléré par les goules) lAntique le recueille et laide à découvrir ce monde dans lequel Ken est obligé de vivre. Il croise des êtres cruels, qui utilisent leur appendice de goule (Kagune) pour torturer et dévorer des humains, mais aussi des personnages qui ne cherchent quà vivre paisiblement, dans lentraide avec ceux de leurs espèces. Mais tous ont besoin de manger de la chair humaine. La nature atypique de Ken intrigue beaucoup de goules, notamment lorganisation Aogiri. Le jeune étudiant se retrouve prisonnier de Yamori, une goule sadique qui prend un plaisir non dissimulé à le torturer. Au café lAntique, les amis de Ken décide de tenter une mission désespérée pour larracher à Aogiri et aux inspecteurs du CCG (le Centre de Contrôle des Goules : une brigade gouvernementale). Cependant, Yoshimura, le patron du café préfère prévenir les amis du héros : Même si celui-ci est encore en vie, ils doivent se préparer au pire. En effet, peut-on ressortir indemme des tortures de Yamori ?
Sur la couverture du manga, le héros est méconnaissable : le petit brun torturé et timoré laisse la place à un personnage aux cheveux blancs et au sourire plein dassurance. Le lecteur ne reconnait Ken quà son il rouge de goule. Ce tome est celui de la transformation du héros. Pendant que les forces gouvernementales et les clans de goules saffrontent dans un festival de cascades surhumaines et de sadisme, Ken est la victime du pire des tortionnaires. Lauteur ne montre, au final, que peu de choses des 10 jours de calvaires : des outils tranchants, les yeux écarquillés de la victime, le visage réjoui du bourreau et une série de gros plan sur des objets ou des parties de corps. Par moment, les pensées du héros prennent beaucoup de place et inondent la planche, à dautres, un texte bref se retrouve sur un fond noir ou blanc qui souligne la solitude du personnage. Obligé de quitter ses flashbacks pour entrer dans laction, Ken sort métamorphosé de ce tome. Lauteur joue avec les nerfs du lecteur en alternant des cases sur le regard dément du héros et des plans plus larges où il semble apaisé, plus proche du personnage que lon connaissait dans les tomes précédents. Les dialogues ne permettent pas de trancher avec certitude : quest devenu Ken ? Tokyo Ghoul est un manga sombre, plein daction et de surprises.
Delphine Ya-Chee-Chan ( Mis en ligne le 30/09/2014 ) Imprimer | | |
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