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Bande dessinée -> Manga |
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Ah ! Si à l’école, on m’avait présenté le 19e siècle de cette manière... | | | Masato Hisa Jabberwocky (tome 5) Glénat - Seinen 2015 / 9.15 € - 59.93 ffr. / 192 pages ISBN : 978-2-344-00696-2 FORMAT : 13x18 cm Imprimer
Lily et Sabata doivent sauver Paris ! Un projectile explosif géant vise la capitale. Est-ce réellement des humains qui visent les dinosaures comme le croit Angoulême, le directeur dune fabrique dallumettes ? Ou bien a-t-il été manipulé par ces créatures quil déteste tant ? En tout cas, cela se jouera à la rapidité ! Dans les chapitres suivants, les agents du Château dIf doivent enquêter sur ce qui ressemble à une arnaque à lassurance : une compagnie fluviale perd ses bateaux les uns après les autres. Mais quand on regarde les photos, il semblerait que ce soit toujours le même navire qui revient sans cesse. Cette affaire a lair bien ordinaire pour nos héros. Un nouveau personnage, agent du Château dIf soupçonne lintervention de la légendaire créature quon appelle Moby Dick. Voilà qui change tout !
Lunivers de Jabberwocky continue de sétendre et à revisiter tous les personnages (fictifs ou non) du XIXe siècle. On sétonne dailleurs dapprendre que la série sarrêtera au tome 7 tant cette époque semble être un réservoir inépuisable dhistoires et de mythes littéraires. Les aventures des deux héros sont quasiment indépendantes, mais quelques éléments évoluent au fur à et à mesure des tomes. Dabord, la relation entre les personnages : ici, Lily va découvrir le sens du mot jalousie et cela risque dentraver la qualité de son travail. Ensuite, leurs ennemis ne semblent pas sortis de nulle part. Quelque part dans lombre, il y aurait un chef qui tire les ficelles et il en a marre que les hommes du Château dIf se mettent en travers de sa route. Laction ne risque donc pas de manquer dans les prochains tomes. On apprécie ces aventures rythmées et ponctuées dhumour (certains dinosaures ont le don de nous surprendre et certains humains nont pas peur du ridicule !), mais aussi le goût de lauteur pour les dessins en pleine page. Sa mise en scène fonctionne à merveille et bien que son parti pris graphique (il ne dessine que par les ombres et les lumières) puisse gêner la lisibilité, on ne se perd pas dans laction (inutile par contre dessayer dinterpréter lespace de la scène). Le jeu formel prend le dessus et accapare beaucoup lattention du lecteur, mais Masato Hisa a su choisir un univers qui se plie à sa fantaisie et qui séduit. Au final, Jabberwocky brille surtout par son originalité.
Delphine Ya-Chee-Chan ( Mis en ligne le 10/12/2015 ) Imprimer
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