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Bande dessinée -> Réaliste |
| Gihef Eric Lenaerts Mister Hollywood (tome 1) - Boulevard des illusions Dupuis - Repérages 2009 / 10.40 € - 68.12 ffr. / 56 pages ISBN : 978-2-8001-4337-8 FORMAT : 22,5x30 cm Imprimer
Tout pourrait commencer par un gag, ou un quiproquo, lorsque de nos jours, un jeune scénariste davenir du nom dOrson Wells (un nom prédestiné, mais auquel il manque un « e » pour la célébrité), débarque un jour à Hollywood, la Mecque du cinéma. Et comme tout va bien pour lui, il est demblée introduit auprès dun producteur local, Jeffrey Katzenberg, après avoir tapé dans lil de son prof décriture à lActors Studio. Comme débuts, on a connu pire : les relectures de scénario senchaînent, sous la houlette de Mars Bullock, un vieux de la vieille (villa à Beverly Hills et starlettes
), la rencontre avec lactrice montante du moment, Candy Lapointe, une love story sur fond de réussite hollywoodienne entre celle qui voudrait être Marilyn et celui qui se croit déjà un Henry Miller
La piste aux étoiles, oui mais patatras, dans le paradis clinquant dHollywood, le serpent nest jamais loin et la pomme est toujours à portée de main
Bientôt, le jardin dEden va se refermer pour Orson : retour à la case sordide ?
Si Hollywood commence à faire rêver les scénaristes de BD, où va-t-on ? Petit album sympathique, ce Mister Hollywood commence comme un conte de fée avant de glisser, doucement, vers la réalité. Lidée est intéressante et le lecteur suit Orson Wells dans son apprentissage, à la dure, des réalités de la côte Est. Le scénario de Gihef prend ainsi les choses à lenvers (dabord le rêve américain, puis le cauchemar), sans toutefois glisser dans le trop réaliste (rien de graveleux, ni orgie ni drogues : on nest pas dans Californication). Et en parsemant son texte de clins doeils (les noms des personnages notamment) repris par Lenaerts, le dessinateur (qui utilise des décors, des scènes tirées du cinéma hollywoodien), il invite le lecteur à un jeu de piste en forme dhommage. Un récit qui démarre doucement, mais qui démarre bien.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 20/01/2009 ) Imprimer | | |
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