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Bande dessinée -> Fantastique |
| Manuel Bichebois Didier Poli L'Enfant de l'orage (tome 1) - Pierres de sang Les Humanoïdes associés 2003 / 12.35 € - 80.89 ffr. / 48 pages ISBN : 2-7316-6270-0 FORMAT : 24 x 32 cm Imprimer
Dans la forêt de Tildwen, un chasseur, Moskip, découvre un nouveau-né encore attaché par son cordon ombilical au ventre de sa mère. Celle-ci est morte, foudroyée. A ses côtés, un sac contenant des pierres rouges, brillantes et légères. Moskip coupe le cordon, enterre la mère et le sac et emporte avec lui le nouveau-né. Sa femme na jamais pu avoir denfant. Il sera Laïth, leur fils adoptif.
Un étrange enfant, dans une étrange contrée, tout entière commandée par les canons de lheroic fantasy. Les hommes ont des oreilles pointues, des montures étranges croisement de chevaux et de béliers et des patronymes invraisemblables. Ils vivent dans une contrée en guerre perpétuelle entre la république du Président Morival et le royaume du roi Bronthé, etc. Dans ce contexte, à la limite, les pouvoirs magiques que développent le jeune Laïth semblent presque normaux ; et il faut les multiples démonstrations détonnement de ses compagnons pour nous convaincre quils sont vraiment extraordinaires. De fait, Laïth est atteint dun mal étrange pendant les orages. A loccasion de lun dentre eux, il parvient à ressusciter un de ses camarades qui venait dêtre tué par une sorte de sanglier hideux.
Dès lors, Laïth et son père partent à la recherche du tombeau de sa mère et des mystérieuses pierre rouges. Laventure commence, sur fond de voyage initiatique et de retour aux origines. De grands thèmes classiques sont évoqués, le principal étant le lien père-fils, illustré tout à la fois par le dévouement de Moskip pour Laïth, mais aussi par lardeur avec laquelle létrange magister Fïnrhas, dans la capitale du royaume dOnfidhen, essaye de rendre vie au corps mort de son fils. Fïnrhas qui apparaît vite comme un avatar du docteur Frankenstein semble en savoir long sur le mal qui ronge Laïth, ainsi que sur ses étranges pouvoirs. Mais ce premier tome ne nous en dit pas davantage, évidemment.
Le style un peu grandiloquent propre à lheroic fantasy depuis Tolkien au moins saccompagne ici des non moins inévitables dialogues empruntés à la langue de rue contemporaine («waou ! cest dingue toutes ces machines.»). Le dessin est soigné, même si on peut reprocher linsistance de Didier Poli à nous montrer des mâchoires hérissées de dents pointues qui évoquent un peu trop certains méchants de Walt Disney. De façon générale, les décors vaguement médiévaux puisent dans le fonds commun aux auteurs dheroïc fantasy, les contours des arrières-plans étant savamment gommés, comme cela se fait beaucoup aujourdhui. Bref, du classique nétait peut-être cette réflexion sur les rapports père-fils, dont on ne peut pas encore dire grand-chose, dans lattente des prochains épisodes de la série.
Sylvain Venayre ( Mis en ligne le 08/03/2004 ) Imprimer | | |
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