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Bande dessinée -> Fantastique |
| Dugomier Benoît Ers Les Démons d’Alexia (tome 4) - Le Syndrome de Salem Dupuis 2007 / 8.50 € - 55.68 ffr. / 48 pages ISBN : 978-2800138862 FORMAT : 21x29,7 cm Imprimer
Et revoilà Alexia, la jeune et jolie héroïne dune excellente série à mi-chemin entre le thriller occulte et le conte fantastique, Les Démons dAlexia. On lavait quittée, pénétrant dans lunivers magique de Yorthopia (une dimension destinée uniquement aux magiciens sorciers, comme un immense conservatoire de magie, dont la seule entrée se trouve au CRPS, section doccultiste où travaille Alexia). Dans les albums précédents, on avait découvert quAlexia se débattait entre deux héritages, celui des sorcières de Salem et celui des exorcistes et que, ne parvenant pas à choisir entre ces deux identités, elle les avaient endossées pour pénétrer dans Yorthopia. Mais Yorthopia ne saurait saccommoder dune telle anomalie et bientôt, Alexia se retrouve à errer dans un monde désert qui ne reconnaît que les magiciens blancs ou les sorcières
au risque de sa propre vie. La curiosité a-t-elle été bonne conseillère ? Toutefois, il semblerait quelle puisse compter sur un allié des plus inattendus
Et pendant ce temps, sur terre, le CRPS, sous la coupe de linquiétant Stoughton, est menacé par la terrible malédiction qui, dix ans plus tôt, aboutissait à une hécatombe magique
Y aurait-il quelque chose de pourri dans le royaume de locculte ?
Avec ce quatrième tome, qui constitue la fin du premier cycle, on peut désormais dire que la série a largement tenu ses promesses, à partir dune intrigue bien montée où se rencontrent crime et magie, et servie par une cousine sorcière de Spirou. Dugomier a su donner à cette plongée dans un monde où la magie subsiste un ton très original. Avec ce nouvel album (et notamment son cahier annexe, vrai faux dossier sur le CRPS et la magie du monde dAlexia), les amateurs seront comblés et sous les apparences dune bonne série fantastique, on a en fait un petit bijou, qui, discrètement, invente un univers riche, cohérent dans son utilisation de la magie
un petit chef duvre du genre. Intrigue efficace, avec sa dose de mystères et de révélations (point trop nen faut), dosage parfait de suspense et daction, avec la finesse féminine dAlexia. Quant au graphisme de Ers, qui sétait demblée imposé, il a conservé cette inventivité et cette rondeur qui en font le charme, un peu comme les premiers Spirou. La mise en image de Yorthopia (le clou de lalbum) est, à laune de lensemble, très réussie, mais laisse tragiquement le lecteur, appâté, sur sa faim
La qualité de la série tient enfin au travail de la coloriste, Scarlett Smulkowski, qui a su conférer à chaque tome une tonalité, une atmosphère particulière : avec cet album, qui oscille entre les ocres de Yorthopia et les ombres du CRPS, on retrouve une fois de plus cette ambiance particulière et envoûtante. Au final, ce quatrième tome clôt magistralement le premier cycle des Démons dAlexia, pour ce qui est lune des meilleures séries fantastiques du moment, un cycle qui en appelle rapidement un deuxième
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 09/09/2007 ) Imprimer
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