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Quand la fiction rejoint la réalité, et inversement
 Tibet   André-Paul Duchateau   Ric Hochet (tome 62) - B.D. Meurtres
Le Lombard 2000 /  7.94 € - 52.01 ffr. / 46 pages
ISBN : 2-8036-1479-0
FORMAT : 23 X 31
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Pour la soixante-deuxième aventure du journaliste-avec-Porsche-et-brushing impeccable, le scénariste André Paul Duchâteau s'est bien amusé : les pérégrinations de Ric Hochet nous entraînent en effet cette fois-ci dans l'univers... de la bande dessinée ! Des maisons d'édition spécialisées dans le 9ème art font en effet depuis peu l'objet d'attentats. Prévenu par un suspect arrêté sur le lieu de la dernière explosion, le journaliste Lambert toujours à l'affût du scoop qui rapporte, Ric se trouve malgré lui mêlé à cette ténébreuse affaire. Il est ainsi amené à fréquenter un fan-club de BD composé de professionnels du dessin, collectionneurs avides et fantasques, prêts à tout pour parvenir à leurs fins. L'un d'eux, Lino Morelli, a pour habitude de dessiner un hérisson (Dédé de son petit nom - on aperçoit tout le "piquant" du personnage sur la couverture de l'album), photographié par Lambert et son acolyte Groff avant l'explosion. Voilà qui resserre l'enquête autour d'une poignée de thuriféraires du dessin et des planches originales. Pour le plus grand plaisir du lieutenant Ledru, pressé de remplacer le commissaire Bourdon !

Le scénario se complique dès que l'organisateur des attentats dénonce la responsabilité d'un membre du fan-club et initie une série de meurtres : les travestissements se succèdent, les fausses victimes aussi, jusqu'au jour où Ric découvre le cadavre du dessinateur Aubriac, feu partisan de l'association de collectionneurs incriminée depuis le début de l'histoire et s'étant selon toute vraisemblance tiré une balle dans la tête. Les adeptes de la rectitude richochetienne sentent alors leurs cheveux se dresser sur la tête lorsque l'intransigeant reporter (concession à la trouble contemporanéité des "affaires" en politique et du refrain : "tous pourris" ?) se met tranquillement à maquiller l'apparent suicide en meurtre pour que Ledru ne classe pas l'affaire !

Les auteurs développent ainsi une réflexion sur la duplicité des apparences et la manipulation des points de vue dans une enquête criminelle : l'assassinat d'Auriac qui ne fait aucun doute pour Ric est de fait transformé en ce qu'il est vraiment par le jeune reporter (un meurtre) pour ne pas être catalogué comme suicide par une police à la courte vue... N'empêche que cette liberté prise par le journaliste de La Rafale avec les procédures judiciaires a de quoi surprendre et détonne par rapport à l'éthique habituelle du personnage, aussi bonnes les raisons soient-elles d'agir ainsi. De tombes implosant en twingo crashées, des boulevards de Paris au Centre Belge de la Bande Dessinée de Bruxelles les rebondissements vont bon train. Le serial killer essaime ses victimes - exécutées à chaque fois selon des scenarii de B.D - sans coup férir et, ultime défi annonce à Ric Hochet par la voix d'Aubriac qu'il l'attend au salon d'Angoulême...

Et l'imbroglio de se poursuivre dans ce désormais haut-lieu de la BD. Comble du comble dans un scénario tout en effet de miroir et pied de nez, le reporter à l'inusable veston blanc piqué et à l'éternel imperméable beige se voit dédicacé dans la cohue un album par le "suicidé", tandis que Tibet et Duchâteau se croquent eux-mêmes en auteurs accueillant leur propre héros Ric Hochet : plaisante traversée du miroir de la création qui atteste de l'humour sous lequel il convient de ranger ce B.D meurtres qui n'a de sanguinolent que le titre. C'est lors de la soirée de la remise des Alph'art que le dénouement de cette épopée donquichottesque aura lieu après un dernière pirouette ironique de la part de l'ensemble des protagonistes.


Frédéric Grolleau
( Mis en ligne le 17/03/2000 )
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