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Bande dessinée -> Adaptation |
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Au royaume des faux-semblants | | | Christian De Metter Fabrice Caro Figurec Casterman 2007 / 14.75 € - 96.61 ffr. / 72 pages FORMAT : 24 x 32 cm Imprimer
Cela sonne comme le nom dun petit village breton, mais il nen est rien. Figurec est dabord un roman de Fabrice Caro, paru il y a un an aux éditions Gallimard, et dont Casterman propose de découvrir ladaptation sous le pinceau toujours aussi délicat et séduisant de Christian De Metter (Le Sang des Valentines).
Cette histoire est construite autour dune idée simple et effrayante, qui rappelle un peu la « Quatrième Dimension » de notre enfance : et si nous étions entourés dune foule de figurants ? Des hommes et des femmes bien réels, mais payés par un client pour jouer un rôle, à l'insu de tous : assister à un enterrement, être la belle-fille idéale, grossir le rang des manifs, pousser son chariot dans les allées des supermarchés
Figurec, vous laurez peut-être compris, cest la société un peu secrète (un peu, car il faut bien des clients) et tentaculaire qui emploie tous ces figurants.
Le héros de cet album est un jeune homme qui a tout du loser : auteur raté, il ne cesse de commencer des pièces de théâtre quil ne finit jamais. Auteur « dramatique » au plein sens du terme, il vivote dans lombre de son petit frère, plus beau, plus brillant, à qui tout réussit. Un jour, à un enterrement, il rencontre un homme. Un figurant qui rompt le secret auquel il est tenu et lui parle de Figurec. Et notre anti-héros dentrevoir dans ces faux-semblants tarifés une solution à ses problèmes : pourquoi ne pas se payer une vie enfin remplie, et redorer son blason auprès de sa famille et de quelques rares amis ? Mais la solution est évidemment illusoire, et le vertige, la schizophrénie, vont peut-être aller plus loin quon ne pourrait limaginer
Un peu polar, un peu roman psychologique, Figurec nest pas dénué de qualités. On se prend à imaginer qui pourrait bien être un figurant autour de nous, on se laisse porter par ces pages, mais on ne sy engouffre pas comme on laurait aimé, et comme un tel sujet laurait permis, car le scénario pèche par certaines longueurs et quelques lourdeurs, symbolisées par la couverture de cet album, étrange choix qui laisse perplexe.
Anne Bleuzen ( Mis en ligne le 03/03/2007 ) Imprimer
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