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Bande dessinée  ->  Humour  
 

Bravo l'artiste
Fabrice Tarrin   Maki (tome 2) - Bravo la famille
Dupuis 2011 /  11.95 € - 78.27 ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-8001-4943-1
FORMAT : 24x29 cm
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En 3 épisodes (dont le premier reste toujours inédit en album), Maki s'est d'ores et déjà imposé comme l'une des séries les plus intéressantes (si ce n'est la plus intéressante) de l'actuel journal de Spirou. L'anti-héros en titre est un adolescent timide et un peu loser (mais d'autant plus attachant), qui s'embarque régulièrement dans toutes sortes de galères improbables. Après un épisode consacré au thème de la colonie de vacances, Maki revient pour une chronique familiale drôle et cruelle.

Loin de véhiculer la vision dépassée et/ou édulcorée de la société, ni les clichés de la « BD de papa », dans lesquels se complaisent encore certaines séries phares de l'hebdomadaire, Maki est en prise directe avec la réalité dans ce qu'elle a de plus dur. La violence, la maladie, sont les thématiques au cœur de cet épisode en deux temps (dans la première partie, le petit lémurien est aux prises avec deux petits caïds qui veulent lui piquer son portable ; dans la seconde, sa mère est opérée d'un décollement de la rétine), dont le fil rouge est le portrait (plutôt déprimant) de la cellule familiale du petit lémurien.
Mais à travers cette « auto-fiction », qui est bien sûr un règlement de comptes avec sa propre adolescence, l'auteur ne cherche pas à nous arracher des larmes, bien au contraire. L'humour, on le sait depuis Vian, est la politesse du désespoir ; c'est donc à travers le prisme de la comédie que Tarrin observe et réinvente ses souvenirs. Les situations, les personnages, sont décrits avec beaucoup de drôlerie et les dialogues sont souvent hilarants.

Et puis, il y a ce trait virtuose, époustouflant d'expressivité. Une expressivité qu'on retrouve (comme c'était le cas chez Franquin) jusque dans les décors : dans cet album en particulier, le dessinateur semble se régaler à représenter les rues de Paris et les couloirs du métro, s'autorisant fréquemment de grandes vignettes pour le seul plaisir du dessin.
Entre décontraction et exigence, Tarrin s'est composé un style remarquablement efficace. Il prouve (s'il en était besoin) qu'au 21e siècle, l'école graphique incarnée par Franquin n'a toujours rien perdu de son actualité.


Michaël Bareyt
( Mis en ligne le 01/03/2011 )
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