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Pascal et Schopenhauer en robinsons de la philosophie
Fabien Vehlmann    Gwen   Samedi et Dimanche - Tome 1 : Le Paradis des cailloux
Dargaud 2001 /  9.47 € - 62.03 ffr. / 48 pages
ISBN : 2-205-05029-X
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On connaissait le compagnon de Robinson, coincé dans son île avec un certain Vendredi. Voici maintenant Samedi et Dimanche, non pas ses deux frères indigènes mais deux lézards très rigolos et insouciants qui habitent eux aussi un "îlot", comme ils appellent leur bout de terre perdu dans l’océan. Et voilà qu’un beau jour, Samedi tombe malade, d’une drôle de maladie : la questionnite aiguë. Qui suis-je, où vais-je, pourquoi ? Autant d’interrogations qui ne laisseront plus tranquille le lézard orange, qui emmène son vert homologue à la chasse aux réponses. Tous deux parcourent l’île et font alors des rencontres pour le moins insolites : un maître de la vérité qui se transforme en crêpier, des cailloux qui parlent, des animaux qui se pétrifient de bonheur, un tyrannosaure qui prétend les avoir connus à l’école. Et, au bout de ce très surréaliste parcours, des réponses … et d’autres questions.

Cet album au dessin enfantin plaira à tous, enfants et adultes. Bourré de dialogues décalés et de situations particulièrement cocasses, Le Paradis des cailloux parle de philosophie sans se prendre au sérieux. En le lisant, on pense aussitôt à André Comte-Sponville qui, dans Une Education Philosophique parue il y a déjà douze ans, s’amuse à attribuer un intellectuel à chaque jour du week-end. Le dimanche, «jour de la mélancolie et des choses qui ne sont que ce qu’elles sont, de la réalité cruelle et crue, et de l’horreur ou du dégoût de cette réalité» est le jour de Schopenhauer. Autrement dit, celui où l’on se pose les questions les plus étranges sur notre condition. Le samedi, «jour de culture et de loisir» est celui du divertissement : il appartient donc à Pascal, et ne souffre aucune «prise de tête». Le samedi de Comte-Sponville correspond donc au Dimanche de Vehlmann et Gwen. Et le Samedi de ces derniers, c’est le dimanche du philosophe. Peu importe cette distorsion, après tout. Seuls sur une île déserte, gageons que Schopenhauer et Pascal seraient de toute façon les deux mêmes faces de la condition humaine : Le Paradis des cailloux la met en scène avec humour et talent.


Thomas Bronnec
( Mis en ligne le 09/01/2002 )
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