| Elisabeth Brami & Aurélie Guillerey Les Vieux Enfants
Casterman - Les albums Casterman 2020 / 14,95 € - 97.92 ffr. / 32 pages
ISBN : 978-2-203-12325-0
FORMAT : 26,0 cm × 26,4 cm
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Un album sur les aînés : comment les voit-on ? Âgés, chauves, aux cheveux blancs, se déplaçant avec plus ou moins de facilité, entourés d’animaux de compagnie… Il y a aussi «les vieux qui vivent sans un sou», quelques grincheux, d’autres qui, à reculons, doivent quitter leur maison…
Elisabeth Brami les présente tour à tour et dialogue en petits quatrains qui se répondent, celui des «vieux» imprimé en italique : «Les vieux qui vont vraiment trop mal / sont emmenés à l’hôpital. / Venir les voir c’est bien normal, / sinon, ils n’ont plus le moral. / Surtout quand il y a des dingos /qui nous parlent comme aux animaux / «Alors, le papi, il a chaud ?» / On est vieux, oui, mais pas idiots !»
Toute la première partie montre ainsi sous la vieillesse et les défauts apparents de l’âge, la vitalité, le dynamisme, la soif de vivre de ces «vieux» qui font de la gymnastique, vont chez le coiffeur, reçoivent avec bonheur enfants et petits-enfants. «On s’encourage pour rester fort : un bobo, ce n’est pas la mort !».
Et la seconde partie met en scène tous ces moments précieux vécus entre générations : anniversaires, fêtes, récits familiaux, et même parfois amours nouvelles… Et un conseil final dispensé par les aînés : «Alors chers enfants de nos cœurs, / grandissez chaque jour, chaque heure. / Vivez longtemps et en douceur, / devenez vieux sans avoir peur. / Inventons un monde chaleureux / de mots, de geste affectueux. / Car nous, les vieilles et les vieux, / on vous aimera autant qu’on peut».
Un album qui aborde avec délicatesse ce thème sensible, sans masquer les mots, sans employer dans une fausse empathie les termes de «Papy et Mamie» qui doivent rester réservés aux proches. La sensibilité du texte d’Elisabeth Brami s’allie à la douceur des illustrations d’Aurélie Guillerey pour inviter les jeunes lecteurs (et leurs parents…) à porter un regard bienveillant sur leurs aînés qui ont su malgré tout garder une âme d’enfant…
Dès 5 ans.
Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 20/01/2021 )
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