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Chantre de la Liberté
Rémi Dalisson   Hippolyte Carnot. 1801-1888 - La liberté, l’école et la République
CNRS éditions - Histoire 2011 /  29 € - 189.95 ffr. / 434 pages
ISBN : 978-2-271-07199-6
FORMAT : 15 x 23 cm
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Vouant une profonde admiration à son père Lazare Carnot, que l’on appelait jadis «l’organisateur de la victoire» de l’An II, Hippolyte affirma lors des élections de 1839 s’être «habitué à en faire une boussole morale et politique. Jamais, continuait-il, je ne me suis trouvé en présence d’une position difficile, d’une circonstance grave, sans me demander comment il aurait agi, pour tâcher de l’imiter ; et j’ai puisé dans cette règle de conduite des satisfactions de conscience qui m’enlèvent la pensée d’en jamais changer». C’est en s’inspirant de son père que souvent Hippolyte Carnot songea aux réformes à mettre en place sous les nombreux régimes qui se succédèrent en France au XIXe siècle. A cet égard, par la suite, il ajouta même avoir «trouvé ses opinions politiques dans son berceau».

Comme le rappelle Rémi Dalisson dans sa brillante et érudite biographie intitulée Hippolyte Carnot 1801-1888. La liberté, l’école et la République, à bien des égards, l’influence paternelle fut décisive chez Hippolyte Carnot. Si celui-ci demeure somme toute fort méconnu, son œuvre et son influence furent pourtant immenses. Il n’a certes ni la gloire de son père, ni le renom de son frère, qui fut l’inventeur de la thermodynamique, ni le destin tragique de son fils, président de la République assassiné en 1894, mais il fut tout aussi bien un bâtisseur qu’un inspirateur.

Une biographie était donc plus que nécessaire afin que tout un chacun puisse s’en faire une idée plus précise. Et c’est avec bonheur que le Professeur des Universités Rémi Dalisson vient de combler cet injuste oubli dans lequel était puissamment maintenu Hippolyte Carnot. Sous les différents régimes que la France du XIXe siècle testa, Carnot prit part à la plupart des combats en faveur des libertés à la fois publiques et privées. En matière d’enseignement, il fut par exemple un inlassable défenseur de l’instauration d’un service public laïc. Ministre de l’Instruction publique en 1848, c’est-à-dire durant la Deuxième République, Hippolyte Carnot tenta de créer une école gratuite et obligatoire.

Toute sa vie, l’ami de Victor Hugo et de Jules Ferry fit porter ses efforts sur la notion très républicaine de fraternité, qui fut conceptualisée pendant la Révolution française dont son père fut l’une des figures de proue. Ce faisant, Hippolyte Carnot fut le vigoureux avocat des causes les plus avancées. Il plaida notamment pour l’accès des filles à la scolarité, pour l’instauration du suffrage universel, pour l’interdiction de l’esclavage ainsi qu’en faveur de l’abolition de la peine de mort. Carnot œuvra en outre à la création de bibliothèques. Fidèle à l’héritage légué par ses devanciers de 1789, Hippolyte Carnot fut le premier président de la Société d’histoire de la Révolution française, fondée en juillet 1881. Par ce biais, il entendait perpétuer et développer les avancées de la Révolution.

Pour ce faire, il cumula les casquettes et se fit tour à tour philosophe et journaliste, mémorialiste et ministre, franc-maçon et croyant, sénateur et membre de l’Académie. S’il se révéla être un fin manœuvrier en politique, il ne se borna toutefois nullement aux beaux discours ou aux promesses n’engageant que ceux qui y croient. Membre actif de sociétés philanthropiques, cette grande figure de notre Panthéon républicain fut sensible à la misère. Pensant contribuer à l’éradiquer en développant l’éducation, Carnot consacra toute son existence à l’application concrète de ses idées avant-gardistes et généreuses.


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 13/09/2011 )
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